Du maïs sous couvert de légumineuses ? Le maïs ne supporte pas la concurrence, il ne fait pas dans le collectif. Différents essais réalisés notamment par Arvalis le montrent bien. Dans chaque essai, le choix des couverts s’est porté sur des légumineuses. Ainsi le sainfoin, trèfle blanc, trèfle violet et dans une moindre mesure le trèfle incarnat ont donc passé des tests de cohabitation avec le maïs.
Détruire le couvert avant le semis
Le choix de ces légumineuses et notamment du trèfle blanc pose des problèmes de destruction à l’aide du rouleau Faca. La faible hauteur du couvert ne donne que peu de prise aux lames des rouleaux. Dans sa globalité, les essais montrent que garder le couvert vivant dans un maïs dès le semis, même en essayant de le réguler de manière chimique ou mécanique, permet d’avoir parfois des résultats équivalents par rapport au témoin semé sans couvert mais en aucun cas ne fait gagner de rendement. Il a aussi été remarqué que un à deux passages de strip till ont permis de limiter la compétition avec les couverts. Par contre le trèfle blanc s’est avéré capable de recouvrir rapidement le rang.
à comparer avec la gestion des adventices
Des essais ont aussi été réalisés en Haute-Loire sur la partie désherbage du maïs. Les résultats des rendements montrent bien que le témoin qui n’a subi aucune action mécanique ou chimique de désherbage et qui est donc resté en concurrence avec un couvert, certes d’adventices, reste dans tous les cas celui qui obtient le rendement le plus faible.
Une culture avec des réflexes étonnants
Il y a déjà quelques années, une équipe de chercheurs canadiens avec à sa tête le professeur Clarence Swanton a mis en évidence que le maïs était capable de détecter la présence de plantes voisines en captant la lumière rouge qu’elles dégageaient. Avec ce signal d’alerte, le maïs avait tendance à développer plutôt rapidement ses parties aériennes pour tenter de concurrencer les plantes voisines et avoir un meilleur accès à la lumière. Par contre, il a été remarqué que cette accélération végétative se faisait au détriment du développement racinaire qui explorait beaucoup moins de surface et de profondeur du sol. Tout cela bien sûr avec un impact sur le rendement.