« Nous avons travaillé à la réduction de la production de lait et nous demandons à l’Union européenne de prendre ses responsabilités, aujourd’hui, il faut absolument la possibilité de stocker, de stocker du lait en poudre » a déclaré le ministre mercredi lors d’un point presse à la sortie du conseil des ministres à Paris.
« Nous sommes dans une crise extraordinaire au sens de pas ordinaire » a-t-il dit. « Et dans une crise qui n’est pas ordinaire, il faut des réponses qui ne sont pas ordinaires » a-t-il ajouté.
« Avec ma collègue ministre de l’Agriculture et de l’alimentation allemande nous allons travailler pour faire bouger la commission pour qu’il y ait des mesures de marché européenne pour aider chaque État-membre à s’en sortir » a-t-il ajouté.
Le mois d’avril correspond traditionnellement chaque année à un pic de production laitière en Europe, le premier producteur laitier du monde, mais cette année, en raison de la crise du coronavirus et des confinements décidés partout, la plupart des marchés traditionnels se sont effondrés (restauration, marchés de plein air etc.) même si une partie a été compensée par une augmentation des ventes de produits laitiers dans la grande distribution.
Résultat, les cours du lait s’effondrent et dans plusieurs pays, des producteurs sont contraints de jeter leur lait, faute de débouché.
La tonne de poudre de lait écrémé, un des baromètres du marché mondial, qui cotait 2.200 euros la semaine dernière (contre 2.600 euros au cours des six derniers mois) est tombée à quelque 2.000 euros cette semaine, a signalé à l’AFP le Belge Erwin Schöpges, président du European Milk Board, qui regroupe les producteurs laitiers de seize pays européens.
« Il faut absolument plafonner la production en Europe et indemniser les producteurs » a-t-il demandé, se déclarant « absolument opposé » à la constitution de stocks européens qui vont « peser » pendant de longs mois sur les cours et les épaules des producteurs.
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