La pression est jusqu’ici modérée sur la parcelle. Au début du mois de juin, il était donc encore trop tôt pour tirer des conclusions de cet essai dans le Morbihan sur la protection du maïs bio vis-à-vis des bioagresseurs. Néanmoins, les agriculteurs investis dans les groupes de développement locaux accueillis par Gildas David le 7 juin ont pu découvrir la technique d’implantation expérimentée et observer son résultat après levée.
En avril, avec Monosem, Corteva et le réseau cuma, c’est dans ce champ jusqu’ici en prairie qu’il implantait son maïs en différentes modalités impliquant un produit commercial anti-taupin homologué en agriculture biologique, une plante appât en inter-rangs et un engrais. « Pour un système de lutte robuste, que ce soit contre le taupin ou tous les autres ravageurs du maïs en général, il faut combiner un maximum de leviers. » Ici, en plus du bouclier de protection constitué par le biocide qui montre certaines limites lorsqu’il est utilisé seul sur maïs fortement exposé aux attaques, les organisateurs cherchent à évaluer l’impact d’une bonne vigueur au démarrage de la culture, ainsi que celui d’une présence de plante qui attire rapidement les larves loin du rang de maïs.
La date de semis reste un levier incontournable
De son côté l’éleveur attend aussi les comptages réels et les conclusions. Le 7 juin, il observait cependant l’impact de la date de semis sur la vigueur au démarrage. Entre cette parcelle où le semis a volontairement été précoce et d’autres semées 3 semaines plus tard, la différence visuelle était en effet limitée. Pour le reste, les experts à l’origine de la plateforme chiffraient le niveau d’attaque dans les témoins à 20 %. « Ce n’est pas énorme, mais on voit tout de même qu’il y a des larves présentes. » Leur impact dans les différentes modalités sera certainement plus visible dès la semaine prochaine. Le mercredi 26 juin, la parcelle de Gildas David recevra une nouvelle visite organisée par le réseau cuma avec Corteva. Rendez-vous à 14h à la cuma des Cinq clochers (Le Roc-Saint-André, lieu-dit La Ville aux Figlins).