Depuis le le 4 mai 2023, la cuma Vingt trois, dans la Creuse, possède un nouveau retourneur d’andains Menart. Animé par la prise de force du tracteur John Deere 6230 R (230 ch) de la cuma, l’outil est en mesure de retourner des tas de fumier de 5 m de largeur, annonce le constructeur, pour une hauteur maxi de 2,50 m. « Les adhérents sont désormais l’habitude de calibrer des andains en deçà de ces dimensions », explique Thierry Boiron, chauffeur à mi-temps depuis de nombreuses années pour cette activité.
Une organisation bien rodée à la cuma Vingt trois
Çà et là traînent encore accidentellement quelques ficelles indésirables dans les tas de fumier. Mais les 70 exploitations d’élevage qui utilisent ce matériel confectionnent généralement des tas bien calibrés. Car plus le retourneur avance vite, plus la facture baisse. En effet, le calcul se fonde sur l’heure de rotor, à laquelle s’ajoute un forfait de 2,50 € par mètre linéaire. « En 2022, la machine a effectué 50 heures dans 70 exploitations », précise Jean-Claude Bujeaud, le trésorier de cette cuma départementale. En 2022, le volume composté s’élevait à 45 000 m3. Les responsables de la cuma souhaiteraient préserver a minima ce volume.
Le tracteur attelé au retourneur utilisé aussi pour le pressage
Et pour conserver un tarif attractif, la cuma Vingt trois va élargir l’utilisation du tracteur attelé au retourneur, qui sera mis à disposition de la cuma du Chauchet pour la campagne de pressage, explique Florent Lefeuvre, le président de la cuma. Pour rappel, cette technique procure divers avantages :
- L’assainissement du fumier avec la destruction des graines d’adventices lors du processus de fermentation.
- La possibilité d’épandre directement le compost sur les prairies sans nuire à leur appétence.
- L’atténuation des odeurs au moment de l’épandage, en comparaison d’un fumier brut.
- La réduction du volume à épandre et donc du temps consacré à l’épandage.
Autant d’arguments convaincants qui séduisent de nombreux éleveurs. En particulier les agriculteurs en production biologique, désireux de valoriser pleinement cet engrais de ferme.
Des plaquettes pour litière
La cuma Vingt trois gère aussi une autre activité d’ampleur : le déchiquetage de bois. Elle a renouvelé sa machine en 2021. Elle a gardé la même marque qu’auparavant : une Pezzolato capable de déchiqueter des bois jusqu’à 82 cm de diamètre. C’est un tracteur Fendt 936 Profi +, lui aussi acheté en 2021, qui emmène le modèle 1000/820. Le montant de l’investissement total, déchiqueteuse et tracteur, s’est affiché à 540 000 €. Le tarif facturé repose sur le temps passé : 220 €/h. Et le volume : 3,70 €/m3. Soit, en moyenne, un tarif qui se situe entre 5,50 et 7 €/m3. En 2022, la cuma a facturé pas moins de 32 520 m3 auprès de 160 exploitations situées principalement en Creuse (16 000 m3), mais aussi en Haute-Vienne, (10 700 m 3), dans l’Indre (5 000 m3) et dans l’Allier (600 m3).
Une prestation déchiquetage de plus en plus demandée
L’habitude et la dextérité du chauffeur de la cuma Vingt trois dédié à cette activité permettent d’atteindre des débits de chantiers élevés. D’autant plus si le tas de bois à déchiqueter est correctement disposé en bout de champ. Cette prestation suscite de plus en plus d’intérêt chez les agriculteurs. Au départ, les plaquettes servaient essentiellement de combustible pour des chaudières spécialement équipées. Progressivement, un autre usage des plaquettes émerge.
De plus en plus d’éleveurs en mal de paille les intègrent dans la litière. Il s’agit le plus souvent de plaquettes issues de l’émondage de haies effectué sur leurs exploitations. Cette intervention est d’ailleurs de plus en plus mécanisée avec un lamier ou un système de sécateur installé sur une pelle hydraulique. Le confort des animaux n’est pas affecté par ce nouveau type de litière, qui se substitue en partie à la traditionnelle paille dont l’achat représente, selon les années, une dépense importante pour les éleveurs.
Une autre activité moins importante est gérée par la cuma départementale. Il s’agit de la pose de barbelés, qui s’effectue avec une dérouleuse Rabaud en 4 rangs, déplaçable sur une remorque routière. Le matériel dispose aussi d’un clouteur d’agrafes. « L’utilisation est très aléatoire d’une année sur l’autre », observe Jean-Claude Bujeaud. En moyenne, cela va de à 10 à 15 km par an, facturés 0,35 €/m.
Douche comprise
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