Les éleveurs laitiers doivent faire face à la volatilité des prix de leur environnement
Diagnostiquer rapidement les situations de crise de la filière reste une tâche compliquée, car cette forte volatilité concerne «aussi bien les produits (lait, vaches de réforme, veaux de 8 jours, etc.) que les charges (aliments du bétail, engrais, etc.), avec des évolutions qui ne sont pas toujours synchrones», rappelle l’Idele dans son dossier de présentation de son nouvel indicateur Milc(1).
Or, «la fréquence et l’ampleur des retournements de conjoncture nécessitent de disposer d’indicateurs plus précoces et réactifs que les constats réalisés à posteriori avec les bases de données comptables.»
Depuis 1997, l’Idele suit l’évolution du prix du panier des charges typique des exploitations laitières avec l’indice Ipampa lait de vache, actualisé tous les mois (à partir des données relevées sur le mois m-2).
Milc, un indicateur adapté
Avec le nouvel indicateur, Milc, l’analyse va plus loin, jusqu’à la marge économique, puisque le calcul intègre aussi les produits générés par les exploitations servant au calcul de l’Ipampa. Argumentant de la forte corrélation entre ce nouvel indicateur et la marge réelle par litre de lait observée, l’institut juge cette référence fiable et pertinente pour établir un diagnostic de la filière, «voire ultérieurement déclencher des actions correctrices (politiques publiques, mécanisme assurantiel, fonds de garantie ou clauses contractuelles).»
(1) MILC : Marge Ipampa Lait de vache sur Coût total indicé
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