Oser cultiver plusieurs espèces dans un même champ, et en même temps, pose plusieurs questions, dont celle de la valorisation du mélange. Les coopératives et organismes stockeurs collectent des mélanges. Charge à l’agriculteur de s’assurer, en amont de l’implantation, quelles associations accéderaient à ce débouché. Il doit être conscient qu’il lui sera alors impossible d’envisager la récupération d’une fraction du mélange.
S’il veut, par exemple, se servir de la céréale d’une association avec une légumineuse, ou améliorer l’autonomie protéique de son élevage, produire des semences de ferme, ou même développer la vente en circuit court pour l’alimentation humaine… d’autres voies sont possibles. Mais pour réussir la cascade, l’accès à un matériel de tri est indispensable.
Les collectifs acceptent les missions du tri
Plusieurs groupes dans l’ouest se fédèrent autour d’une activité de tri. Certains ont même plusieurs années de recul à leur actif. La plupart ont investi dans un trieur à grilles. C’est le système incontournable pour séparer deux graines de taille différente (typiquement: une céréale et un protéagineux). Le trieur à grilles élimine également la plus grande partie des déchets. En revanche, il ne répond pas non plus à toutes les situations. L’agriculteur qui destine sa culture complexe à de l’alimentation humaine aura impérativement besoin d’une chaîne de tri plus complète.
Selon les souhaits de valorisation, les projets et les organisations sur le tri des cultures peuvent donc être divers. Le réseau cuma dans l’Ouest observe encore que plusieurs projets prennent leur élan, souvent sur des échelles départementales.
Retrouvez toutes les parutions de cette websérie « Idées reçues sur l’autonomie protéique », et plus d’informations sur les techniques de tri, ainsi que des retours d’expériences de groupes.
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