L’autoguidage va permettre d’optimiser le placement de l’outil de travail entre chaque passage. Il est d’autant plus intéressant lors du travail de nuit ou lorsqu’il y a moins de visibilité. C’est enfin un peu plus de simplification puisqu’il n’y a plus besoin du jalonnage manuel. Mais comment choisir un autoguidage ?
1 – Quel fournisseur choisir pour son autoguidage ?
En France, trois fournisseurs proposent six solutions différentes.
Le signal Egnos, développé par l’Agence spatiale européenne (ESA) : il est gratuit mais l’absence de signal peut arriver à des moments et pour des durées imprévus.
Les signaux de Frugo : Omnistar VBS qui utilise une antenne mono-fréquence et Omnistar XP et HP qui utilisent une antenne bi-fréquence. Pour ce dernier, il faut compter 10 à 45 min avant d’obtenir le signal.
Enfin, les signaux John Deere SF1 et SF2 dédiés à l’antenne bi-fréquence Starfire. SF1 est gratuit, SF2 requiert un abonnement. Pour atteindre une précision suffisante avec SF2, un temps équivalent à celui de l’Omnistar HP est nécessaire.
2 – Quelle précision nécessaire ?
Le choix va s’orienter en fonction des besoins d’application. Les signaux Egnos, SF1 et RTX Rangepoint de Trimble, d’une précision de 15 à 30 cm, seront suffisants pour des travaux de grandes largeurs type pulvérisation et épandage. Pour d’avantage de précision, il est possible d’opter pour des systèmes précis à quelques centimètres. C’est le cas du SF2 de John Deere, du HP-G2 d’Omnistar et du RTX Centerpoint de Trimble avec une précision moyenne de plus ou moins 3 cm. Enfin, les corrections RTK permettent une précision de plus ou moins 2 cm et effective instantanément lorsqu’elle est transmise par téléphonie.
En plus du choix du système, l’asservissement de l’autoguidage compte dans la précision. L’asservissement hydraulique sera plus précis que l’asservissement électrique.
3 – Comment ça marche ?
Une fois le signal choisi, il faut programmer le système de guidage pour correctement effectuer les passages. En entrant dans la parcelle, un point de référence A est positionné, puis au bout de ce premier passage, un point de référence B. Une fois la courbe virtuelle tracée entre A et B, le GPS permettra, en lui indiquant la largeur de travail, de passer à intervalles réguliers. Il est aussi possible de choisir un mode avec des courbes en ajoutant des points entre A et B. Dans ce cas, les courbes sont reproduites à l’identique lors des passages suivants.
4 – Pour quelles utilisations ?
Selon une étude Arvalis, le travail du sol et la récolte sont les interventions culturales qui valorisent le mieux l’autoguidage. La réduction de la surface travaillée lors du guidage est de 13 % en travail du sol et de 5 % en récolte, par exemple. La collecte de données au champ et la transmission directe au bureau peuvent être intéressantes.
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