Gain de temps, diminution de la main-d’oeuvre et réduction de la consommation de carburant sont au rendez-vous de cette solution technique. Devenu outil indispensable des cuma du Puy-de-Dôme, le groupe de fauche a investi la coop de Tortebesse afin d’apporter qualité et rendement du travail.
Une solution technique qui séduit
Située au coeur de l’élevage puy-dômois, la cuma de Tortebesse a choisi d’investir en 2014 dans un groupe de fauche Kuhn de 9 mètres. Une décision guidée par l’expérience, que les adhérents ont acquise auparavant avec un matériel de 6 m, et par l’envie d’aller encore plus loin dans l’effi cacité du travail. C’est du moins ce qu’expliquent Jérôme Arnaud et Julien Villedieu, respectivement président et trésorier de la cuma de Tortebesse : « Depuis la création de notre coopérative en 2001, nous avons investi crescendo dans du matériel de fauche. En 2005, nous avons acheté deux faucheuses simples ; en 2010, un tracteur, remplacé récemment par un gabarit mieux adapté à la faucheuse (Class Axion 800) ; en 2012, deux faucheuses de 3 m, une frontale et une traînée.
Notre dernière acquisition, il y a maintenant 3 ans, dans un groupe de fauche de 9 m, équipé de regroupeurs, nous a permis de diminuer les passages, d’éviter l’utilisation de l’andaineur, de réduire la main-d’oeuvre et d’obtenir ainsi un gain de temps considérable dans les chantiers de fauche et d’ensilage.» Une solution technique plutôt engageante qui séduit six adhérents sur les vingt-six que compte la cuma de Tortebesse. Ils réalisent les travaux d’ensilage en commun et assurent ensemble le suivi des chantiers.
Des avantages concrets
Les groupe de fauche a été acheté d’occasion. « Nous n’avions pas le budget nécessaire pour acquérir du matériel neuf, explique le président, Jérôme Arnaud. Et il fallait s’assurer que le tracteur était suffisamment puissant pour traîner le matériel et mesurer concrètement l’intérêt d’un tel investissement.»
Aujourd’hui, avec trois années de recul, Jérôme et Julien confirment qu’ils « ne reviendraient pas en arrière. Auparavant, on monopolisait un tracteur et un chauffeur pour andainer avant d’ensiler. Aujourd’hui, la faucheuse fait le travail de l’andaineur. De plus, nous économisons en carburant et nous constatons moins de réparations car le matériel force moins. Nous avons gagné en efficacité : c’est très appréciable».
Seule ombre au tableau : la perte de taux de matière sèche par rapport à un système classique. «Nous atteignons en général un taux de 25-26 % et il nous paraît très difficile d’atteindre 35 %. En revanche, nous obtenons un fourrage plus propre.»
Et demain ?
Forte de son expérience et de la satisfaction que procure l’investissement dans un groupe de fauche, la cuma de Tortebesse envisage de poursuivre l’évolution de ses matériels. «Nous souhaitons renouveler le groupe de fauche par un matériel neuf en 2018 ? En 2019 ?… On en est encore au stade du projet », indique Jérôme Arnaud. Pöttinger ou Claas ? La marque n’est pas arrêtée : « C’est la qualité du service après-vente qui fera la différence car c’est un élément essentiel et prioritaire pour la cuma : être dépanné rapidement et efficacement.»