« L’engagement, c’est l’engagement. Je suis adhérent de la cuma sur un matériel, une activité, je m’engage à l’utiliser pour les besoins de mon exploitation. C’est assez clair. »
Cependant, de très nombreuses cuma ont mis en place le système de tarification incluant une part fixe appliquée à un potentiel de travail de chaque exploitation sur les unités hectares SAU ou autres. Ainsi, une partie des charges fixes à supporter – que l’outil travaille ou ne travaille pas – était ainsi couverte. Outre la fluctuation des volumes de travail au gré des respects d’engagement pris, le système se garantit des aléas annuels de moindre utilisation parce que le temps n’a pas été de la partie, trop sec, trop humide…
Des cuma franchissent le pas
Des évolutions et de multiples modalités ont été adoptées sur le critère d’appel de ces parts fixes. Longtemps d’ailleurs, il fut l’hectare SAU. Puis, pour mieux prendre en compte le potentiel d’intervention des outils proposés selon les systèmes, les cuma ont distingué les hectares en herbe des hectares en cultures annuelles, voire en tenant compte des heures de l’année n-1, avec toutes les associations possibles des deux critères. Ainsi, au gré des évolutions mises en place, le système a pu devenir très complexe.
Imaginez : le tracteur et les outils attelés comme une charrue, une herse, un semoir… avec chacun son mode d’appel de part fixe, en héritage d’années de fonctionnement dans la cuma et de prises de décision successives guidées par la prudence et une certaine sagesse. Mais cela peut devenir compliqué, voire très compliqué, pour un novice, nouveau responsable ou un nouvel adhérent !
L’espérance à Quistinic l’a fait La cuma l’Espérance est une cuma tracteur avec salarié proposant l’ensemble des prestations labour, semis, travail du sol, épandages lisier fumier, fauche, pressage, enrubannage. Interview de son président, René Le Gal. Pourquoi avoir supprimé les parts fixes dans votre cuma ? Pour un souci de simplification de la facturation aux adhérents. Satisfaire les attentes de certains adhérents aux systèmes moins intensifs en heure/ha d’abaisser l’impact de cette part fixe trop liée à l’hectare chez nous. Quelles ont été les conséquences sur le volume d’activité ? Aucune pour l’instant, les adhérents ne changent pas leur volume de travail en lien avec une part fixe appliquée. C’est le besoin technique qui prime la commande de travail et le positionnement tarifaire. On doit être bon sur les coûts de nos prestations. |