« Alors qu’un important épisode de sécheresse touche de nombreux départements, le gouvernement veut apporter des solutions pour résorber durablement les situations de tension hydrique et associer pleinement les territoires à la politique de gestion de l’eau », écrivent les deux ministres dans un communiqué commun publié à l’issue du Conseil.
« Dans 82 départements, les préfets ont pris des arrêtés préfectoraux de restriction d’usage de l’eau. Parmi eux, 30 départements (…) ont pris des arrêtés de crise imposant l’arrêt des prélèvements d’eau non prioritaires (lavage de voiture, arrosage de jardins, remplissage des piscines…) », rappellent-ils. Cette « situation exceptionnelle », soulignent-ils, « pourrait devenir commune à partir de 2050 en raison du dérèglement climatique ».
Considérant que « la politique de gestion de l’eau doit prendre en compte les changements de long terme pour préserver durablement les ressources naturelles », MM. Hulot et Travert proposent une série d’« actions concrètes ».
Sécheresse : axes d’action
Pour « encourager la sobriété des usages et l’innovation », ils suggèrent de « réaliser, là où c’est utile et durable, des projets de stockage hivernal de l’eau afin d’éviter les prélèvements en période sèche, lorsque l’eau est rare ».
Les ministres proposent de « poursuivre les investissements avec les collectivités pour accentuer la maintenance des réseaux afin de réduire au maximum les fuites dans les canalisations et de favoriser la réutilisation des eaux usées traitées ».
Il faut aussi, estiment-ils, « développer une agriculture plus économe en eau » et « progresser encore, via l’innovation, dans l’efficience de l’irrigation ».
MM. Hulot et Travert veulent « engager » les citoyens, les entreprises, les administrations et les services publics « dans des démarches d’économies d’eau », grâce à des campagnes de sensibilisation et de communication. Ils s’engagent à « soutenir » la recherche et le développement de nouvelles solutions notamment dans les organismes scientifiques.
L’élaboration d’un « deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique d’ici fin 2017 » est également à l’ordre du jour, après celui de 2011-2016, afin de « mieux adapter les actions aux conséquences locales du changement climatique ».
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