En complément des démonstrations des nouveaux robots agricoles, le Fira propose également des colloques scientifiques. Cette année, un de ces temps de réflexion était consacré à la participation des robots à la réalisation d’itinéraires agroécologiques. D’emblée, les participants l’ont précisé, « la robotique ne sera pas la seule réponse pour faciliter la transition agroécologique. Mais elle constitue un outil intéressant. »
Considérer l’ensemble du cycle de vie du robot pour évaluer son impact sur la transition agroécologique
D’ailleurs, « robotique agricole » ne veut pas forcément dire « bon pour l’environnement ». En effet, si on prend l’exemple de la pulvérisation, un robot ne servira pas forcément à réduire la quantité de phytosanitaires épandue. Il répondra souvent à un manque de main-d’œuvre ou à une volonté pour l’agriculteur d’être moins exposé.
Par ailleurs, le fonctionnement d’un robot n’est pas forcément « plus vert » que celui d’un tracteur. Il existe bien des robots fonctionnant à l’énergie électrique, donc n’émettant pas de gaz à effet de serre lors de leur fonctionnement. Mais comme le précise l’Inrae, il faudrait comparer tracteur et robot sur l’ensemble du cycle de vie de ces derniers.
Ainsi, les intervenants ont conclu sur la nécessité de mener des études pour créer des références sur cette thématique. De plus, l’agroécologie repose sur des pratiques durables. Il y a donc bien une dimension environnementale à étudier, mais il ne faut pas oublier la dimension sociale.
Cédric Seguineau, directeur du grand défi de la robotique agricole, conclut : « Il existe actuellement une forte pression pour faire évoluer les modèles agricoles. Le robot pourra jouer un rôle, mais il faut évaluer précisément l’impact des solutions robotiques. »
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :