Fenaison : le collectif au service de la performance

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Fenaison : le collectif au service de la performance

À la cuma de Lalo, en Aveyron, un groupe dynamique emmené par Pascal Gibergues, le président (premier plan à gauche), et Benoît Garric, trésorier (premier plan, à droite).

La cuma de Lalo à Lanuejouls, en Aveyron, dispose de tous les matériels pour réaliser les chantiers de fenaison. Depuis la faucheuse rotative en passant par les faneuses et les andaineurs de 6 m, la presse à balles rondes, jusqu'aux plateaux fourragers et les tracteurs si besoin, c'est la chaîne complète de fenaison que met à disposition la cuma de Lalo, en Aveyron.

Un groupe de cinq exploitations adhérentes de la cuma aveyronnaise se partage l’utilisation de tous ces services. Ils s’organisent pour réaliser 226 ha de foin par an pour un coût global du chantier à 5,93 €/ balle (hors traction et main-d’œuvre). Ces informations sont issues du dossier Fenaison élaboré par les frcuma d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine en 2021. À noter que tous les matériels de la chaîne complète de fenaison sont en double pour répondre aux besoins de tous en étant réactif, un adhérent ayant des terres éloignées du hangar de la cuma. Retour sur la fenaison en Aveyron.

Fenaison en Aveyron : gestion des chantiers et partage de matériel en agriculture

La gestion des chantiers se fait au quotidien. À partir des prévisions météo et des surfaces à travailler, les agriculteurs décident de l’organisation de la journée. Tout en mettant à plat les ordres de passage, les temps approximatif d’utilisation, etc. Et tout en restant flexible pour s’adapter en fonction des situations et aléas.

La presse de la cuma de Lalo en Aveyron.

Selon les périodes et pointes de travail, la récolte du foin s’organise à plusieurs. Les agriculteurs vont travailler tous ensemble. Lorsque les fenêtres météo sont plus restreintes, les matériels vont être partagés à tour de rôle dans la journée. « Il n’y a pas de règlement intérieur de l’activité, mais des habitudes de travail », résume Benoît Garric, trésorier de la cuma.

De la même façon, le groupe s’adapte pour ce qui concerne le matériel. Certains utilisent leur tracteur, d’autres ceux de la cuma, notamment pour la presse. L’objectif étant de limiter les temps morts. Dès qu’un outil est attelé à un tracteur, l’ensemble des chantiers prévus est réalisé avant de changer de tracteur. Ensuite, l’adhérent qui a terminé avertit le suivant pour qu’il récupère le matériel ou l’ensemble tracteur-outil.

Quant aux presses également utilisées pour la paille, elles vont plutôt être réservées pour ce chantier le matin, ou dans la soirée, de manière qu’elles soient disponibles pour le foin dans la journée.

Renouvellement du matériel

Sur la gestion du renouvellement du matériel, la stratégie de la cuma consiste à renouveler plus fréquemment. En particulier ceux qui sont animés afin de conserver un service de qualité et de limiter les risques de panne en pleine saison. Par ailleurs, le fait d’avoir tous les matériels en double est plus sécurisant.

L’entretien courant, lui, est réalisé au hangar, en général le matin avant d’attaquer les chantiers. Si cette tâche est dévolue au responsable du matériel, les adhérents viennent volontiers aider si besoin, chacun pouvant utiliser les équipements et l’outillage de l’atelier.

« Il n’y a pas de secret particulier pour réussir à récolter du foin en groupe. Pour que cela fonctionne, il faut bien s’entendre et que tout le monde joue le jeu », conclut Julien Maurel, président de la cuma.

Le contexte local pour la fenaison en Aveyron

Au sein de cette cuma, les adhérents sont principalement en production bovin lait et bovin viande. Elle peut s’appuyer sur une longue histoire du travail en groupe, notamment sous l’impulsion de quelques responsables qui ont créé une banque de travail dans les années 60.

Des semis à la récolte, bon nombre de travaux sont réalisés en commun et même si l’ensilage est le mode de récolte principal, les agriculteurs attachent de l’importance à récolter un foin de bonne qualité.

Clés de la réussite et décomposition du prix

  • S’adapter et ajuster en conséquence
  • Être réactif
  • Bonne entente
  • Se rencontrer régulièrement
  • Être flexible
  • Tarifs : 5,93 € (plateaux : 0,55 €/ba ; presses : 2 €/ba ; andaineurs : Kverneland 0,67 €/ba – Claas 1,20 €/ba ; faneuses : 0,80 €/ba pour deux passages ; faucheuses : 0,53 €/ba).

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

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