Une facturation de la consommation réelle du carburant pour plus d’équité entre les adhérents

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Une facturation de la consommation réelle du carburant pour plus d’équité entre les adhérents

Une gestion précise de la consommation de carburant apporte plus d’équité entre les adhérents de la cuma.

Il y a deux ans, face à l'augmentation du prix du carburant, la cuma le Progrès à Chavagne (35) a pris une décision. Désormais, elle facture ses adhérents en fonction de la consommation réelle de carburant des tracteurs.

La cuma le Progrès a connu un regain d’énergie, au cours de ces trois dernières années. Cela vient notamment de la création d’un méthaniseur dans la commune. « Cette dynamique-là nous a aussi poussés à mettre en place Mycuma », indique François-Marie Montgermont. Cette application sert à saisir les bons de travaux numériquement, « et ça, c’est une révolution », affirme le président de la coopérative. Le suivi numérique est également utile pour la facturation du carburant de la cuma aux adhérents.

Sensibilisation des adhérents à la consommation de carburant

Identifier les quantités de carburant réellement consommées « n’a pas été un effort pour nous, car on avait tous les outils mis en place », explique François-Marie Montgermont.

Avec Mycuma, il suffit d’ajouter une ligne dans l’enregistrement du bon de travail.

François-Marie Montgermont président la cuma à Chavagne

La cuma que préside François-Marie Montgermont a su transformer un défi économique en une opportunité d’amélioration et de réflexion, en faisant fructifier les outils numériques à disposition.

En plus d’un gain de temps pour la cuma, ce système procure une meilleure vision du matériel. Le dirigeant détaille : « On a l’analytique. Et il n’y a pas que le GNR, il y a toute la maintenance, l’entretien, véritablement ventilé par outil. Tout cela nous donne une bonne idée pour réajuster les tarifs. En fin de compte, c’est super important pour l’équité entre les adhérents. »

Chaque chantier est enregistré de manière détaillée

Maintenant, l’enregistrement de chaque chantier est riche en données. Il comporte :

  • Les heures de tracteur ;
  • Les heures de travail des salariés ;
  • Les unités d’outils utilisées ;
  • La quantité exacte de GNR consommée.

Ces informations sont récupérées directement via les ordinateurs de bord des tracteurs.

Les outils numériques jouent donc un rôle central dans cette démarche. C’est grâce à eux que la cuma suit les consommations pour chaque chantier et qu’elle réalise ses factures au fur et à mesure de la saison.

Le président souligne la simplicité du système : « On ne complique pas, à la fin du chantier, il y a tant de litres consommés pour l’adhérent. » Chaque facture reprend ainsi toutes les données saisies. Le prix du GNR est quant à lui actualisé à chaque livraison, reflétant ainsi les fluctuations du marché.

Transparence de la facturation du carburant en cuma

Pour les membres de la cuma, ce système de facturation signifie une transparence totale sur les coûts liés aux activités. Il les sensibilise en même temps au prix réel du carburant lors des différents travaux. De quoi mieux comprendre et maîtriser les coûts. Autrement dit, il incite les agriculteurs à réfléchir à l’impact économique de leurs décisions techniques. François-Marie Montgermont illustre : « Si l’adhérent nous demande un labour profond, c’est son choix et il va être facturé au litre de GNR consommé réellement. »

À ce jour, la cuma ne croise pas les données pour comparer les consommations entre différentes pratiques agricoles. Néanmoins, les adhérents en discutent de manière informelle, sur la base de chiffres fiables. Le responsable de la cuma observe en même temps qu’à la fin de l’année, le nombre de litres facturés correspond parfaitement à la quantité de GNR que la cuma consomme, à condition d’être vigilant au calibrage des tracteurs.

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