L’aménagement du paysage composé de cultures, forêts, haies et routes permet des flux de chaleur et d’air. Ils influent sur le climat et créent des zones plus ou moins pourvues d’humidité, plus ou moins chaudes et des territoires où on peut retrouver un climat plus extrême.
Le climat à l’échelle de la parcelle pour mieux l’aménager
Comprendre l’influence des aménagements des parcelles sur le climat permet, dans certains cas, d’atténuer les extrêmes climatiques. À l’image des systèmes agroforestiers, qui en intégrant des arbres dans les cultures, permettent de limiter l’évaporation du sol. Cela a aussi pour effet d’atténuer le vent et les pics de chaleur, et par conséquent de créer des conditions favorables aux cultures.
C’est donc dans l’objectif de comprendre la complexité du climat à l’échelle des parcelles que les chercheurs de l’Inrae ont tenté de développer une modélisation des flux de masses et d’énergie à l’échelle d’une parcelle forestière. Ils ont ainsi réussi à simuler la micrométéorologie en début de matinée. C’est un moment de la journée difficile à analyser car le réchauffement de surface cause une grande variabilité des données.
Quantifier l’impact des ouvrages
Cette étude, démontre la possibilité d’affiner au mètre près les prédictions météorologiques pour élaborer des stratégies agricoles atténuant les effets du changement climatique sur les cultures. Avec cette simulation, les chercheurs ont reproduit pour la première fois, dans des conditions de vent faible, un rejet massif de CO2 par la forêt en début de matinée, qui est dû à son accumulation dans l’air du sous-bois durant la nuit.
Des travaux sont en cours pour étendre ces simulations à des paysages plus complexes. Le but serait ainsi de quantifier l’impact des ouvrages paysagers (cultures, forêts, mares, etc.) sur le microclimat et ainsi définir des stratégies pour atténuer le changement climatique sur les cultures.
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