Des chercheurs américains développent un mode de désherbage alternatif pour les cultures sarclées, certains légumes de plein champ voire du maïs. Leur idée : employer le principe du sablage, mais avec un matériau organique biodégradable. L’abrasif peut provenir de coques de noix, de rafles de maïs, de luzerne déshydratée ou encore de fientes de volailles, conditionnées sous forme de granulés très fins (0,4 à 1 mm). Le produit pourra d’ailleurs présenter une valeur fertilisante notable, à prendre en compte dans l’économie du système.
Au stade jeune
La culture doit être suffisamment développée pour que la tige supporte ce flux abrasif. Les adventives les plus sensibles seraient les dicotylédones annuelles, à un stade très jeune. Cette technique de désherbage par abrasion a été imaginée en 2011 par Frank Forcella et Dean Peterson. Ils l’avaient d’ailleurs baptisée à l’époque PAGMan, avant d’employer l’expression « abrasive weeding ». Elle fait toujours l’objet de travaux aux Etats-Unis et en Espagne. Son coût et son faible débit de chantier la réservent vraisemblablement à des cultures à bonne valeur ajoutée, ou en bio.
En complément : les dernières tendances du désherbage mécanique vues à l’Agritechnica, et plus tôt en France à Innovagri et au salon Tech&Bio.