D’un côté il y a des inquiétudes et les déceptions. L’agriculture ne va pas bien, les OPA souffrent, à l’instar des chambres d’agriculture qui réduisent la voilure de leur soutien dans la région, avec un impact financier conséquent pour les fédérations de proximité du réseau cuma en Bretagne. La situation qu’exposent Cédric Le Floch (président de la Fdcuma) et Laurent Kerlir (président de la chambre départementale), amène aussi un questionnement sur les ambitions agricoles des politiques actuelles.
Aux assemblées générales de la Fdcuma 56 et de l’Udcuma convoquées à Baud cette année, les dirigeants analysaient aussi le déficit constaté pour l’activité déchiquetage, qui n’atteint pas le volume d’activité escompté lors du projet d’achat, «malgré un service très pratique». Néanmoins, pour la cuma départementale, le trou est avantageusement compensé par d’autres idées. Car de l’autre côté, il y a les signaux encourageants du dynamisme local des cuma qui n’auront jamais investi autant qu’en 2018 (article à lire ici). 11 M€ dépensés pour le matériel dont l’augmentation du prix est une des explications mais pas la seule.
Un souffle pousse l’ensilage en cuma
Il y a des achats de tracteurs (une trentaine), d’outils de désherbage mécanique ou de fenaison performants… et les arrivées d’automotrices de récolte. En 2019, «ce seront 6 ensileuses neuves qui circuleront dans les cuma morbihannaises», souligne ainsi le conseiller machinisme, Christopher Brachet. Ces recrutements se partagent entre des groupes qui renouvellent, avec parfois une augmentation de surface importante à la clef, et l’Udcuma qui passe de une à deux machines pour assurer son service de soutien à l’activité de plusieurs groupes sur tout le département, preuve de sa bonne dynamique.
Le conseiller machinisme souligne que cette évolution vers des nouveaux équipements pointus sous-entend aussi un besoin accru en main-d’œuvre dans les cuma. Et pendant cette matinée du 14 juin, leurs responsables ont détaillé la panoplie des atouts qui peuvent rendre les cuma attractives (articles à retrouver dans le mensuel Entraid de juillet et dans le numéro spécial Morbihan 2019). Et il y en a, des atouts. Qu’il s’agisse d’idées à développer ou déjà largement répandues dans tous les groupes, elles sont autant de signaux positifs quant à l’avenir des cuma.
Une formation sur l'ensilage Lundi 24 juin, à Questembert, le réseau des cuma organise une formation ouverte à un public de chauffeurs d’ensileuse et d’éleveurs, avec l’intervention du contrôle laitier et de conseillers des cuma. Les organisateurs soulignent que ce type de démarche pourra être reconduit vu les enjeux économiques concernés. L’ensilage est un sujet plus que jamais au cœur des cuma. |