[Revenus agricoles] Transformer son blé en pâtes

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[Revenus agricoles] Transformer son blé en pâtes

30 tonnes de pâtes sèches élaborées à partir du blé dur de l’exploitation, sont commercialisés par an, pour une grande partie dans les magasins de producteurs de la région

Christophe Pacaud transforme une partie de son blé dur en pâtes alimentaires et valorise également les produits locaux de sa région dans le restaurant qu’il a ouvert à la Rochelle.

Installé sur 400 ha de céréales en Charente-Maritime, Christophe Pacaud a le goût d’entreprendre. Depuis une quinzaine d’années, il a songé à différentes pistes pour diversifier ses revenus agricoles. Après avoir pensé à la fabrication de bière artisanale ou d’huile brute de tournesol, il a finalement opté pour la fabrication de pâtes alimentaires avec le blé dur qu’il produit.Il a commencé voici 10 ans en développant progressivement ses marchés auprès des magasins de producteurs, des épiceries fines, et de restaurants scolaires. Mais pas des GMS. Un créneau qu’il a préféré écarter en raison de l’état d’esprit, qu’il juge parfois mercantile, de ce type d’acheteur…

Resto « Mon voisin »

Aujourd’hui, il commercialise son blé sous la marque Bléo, 30 t par an de pâtes sèches. « Leurs contraintes sanitaires sont plus facilement gérables que celles des pâtes fraîches », explique ce quinquagénaire. Il a embauché deux salariés dans son laboratoire de transformation. Christophe, lui, s’occupe des livraisons et des tâches administratives.

Christophe Pacaud a revêtu aussi les habits de restaurateur dans la cité rochelaise.  Depuis trois ans, il a ouvert, avec une associée, ce restaurant baptisé Café Resto Mon Voisin. Un temps, il avait envisagé d’ouvrir un espace de restauration dans le magasin de producteurs de la Rochelle, dans lequel il livre ses pâtes. Finalement, son local est situé juste en face de ce magasin.

Valoriser les produits du terroir, le blé et les pâtes

Le fil conducteur de ces deux initiatives est la valorisation des produits agricoles du terroir. La très grosse partie des plats servis sont confectionnés avec des produits achetés directement aux agriculteurs du coin, distants de 25 à 30 km maximum. Si le lancement du restaurant a été perturbé par l’irruption du Covid, aujourd’hui, sept personnes y travaillent (trois en salle et quatre en cuisine).

Christophe Pacaud a aussi opté pour le photovoltaïque sur les toits des bâtiments de sa ferme. Il reprend en effet volontiers à son compte ce vieil adage, « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier », pour justifier ses choix de diversification.

Pour mener à bien ses projets, il délègue à deux ETA tous les travaux culturaux. Mais il conserve la gestion économique et administrative de l’exploitation. Il encourage celles et ceux qui veulent se diversifier à être persévérants, sachant cela demande des efforts et impose d’être un peu partout à la fois.

Christophe Pacaud, une diversification qui parie sur le local.

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