La cuma des Battants a fait appel au DiNA. « C’était pour des soucis récurrents d’impayés. Il fallait relancer trop souvent les adhérents. Le DiNA nous a tous mis autour de la table pour en discuter. Nous avons ainsi tenu trois réunions pour que chacun s’exprime sur les raisons et les solutions à ce problème d’impayés. Bertrand Langlois, le président de la fdcuma, est intervenu en médiateur. Aujourd’hui, tout le monde s’est responsabilisé et nous n’avons plus de soucis », se réjouit Philippe Sibioude, le président retraité de la cuma. Le groupe d’éleveurs a également tenté de s’attaquer au défi du renouvellement des générations via le DiNA. « La mayonnaise n’a malheureusement pas pris. Nous avons tenu des réunions pour attirer les jeunes. Ils étaient intéressés par l’achat d’un déchaumeur. Mais l’idée de le partager ne les a pas convaincus. C’est compliqué pour certains jeunes de changer cette mentalité individualiste, caractéristique de notre époque », regrette Philippe Sibioude.
Une aventure incroyable
Du côté de la cuma des Réaux, le DiNA est intervenu pour un projet de triage et de meunerie certifiée bio. Rodolphe Deffieux, animateur à la fdcuma, s’est assis à la table des négociations au titre du DiNA avec Didier Margouti, le président de la cuma des Réaux. « Nous sommes trois adhérents qui nous lançons dans du triage et de la meunerie. L’idée, c’est d’aller chercher de la valeur ajoutée pour nos productions qui sont toutes bio », dévoile Didier Margouti, céréalier et producteur de canard gras.
Aux côtés d’un paysan boulanger, Bastien Desdards, et d’un viticulteur diversifiant son activité, Benjamin Desfarges, ils ont déjà installé le trieur. “Tout l’enjeu du projet a été de réaménager mes locaux avec des investissements mobiliers dans le cadre d’une convention de mise à disposition à la cuma pour dix ans. Nous avons beaucoup travaillé en amont pour établir le cadre avec le DiNA et ainsi éviter les incompréhensions”, explique Didier Margouti.
Une fois bouclées, les installations seront ouvertes à tout adhérent de la cuma des Réaux.” Nous sommes encore en plein milieu du gué. Mais c’est vraiment une aventure incroyable qui nous permet de chercher de la valeur ajoutée”, conclut-il.
Le DiNA : quésaco ?
Le DiNA cuma est le dispositif national d’accompagnement des projets et des initiatives des coopératives d’utilisation de matériel agricole. « Il s’agit d’un conseil stratégique organisé sur plusieurs jours auprès des groupes d’agriculteurs en cuma. Il a pour objectif de réaliser un état des lieux de la cuma, et de proposer un plan d’actions. Le DiNA implique de A à Z les agriculteurs dans la construction commune des constats et des propositions et actions ensuite », comme le rapporte la fncuma.
Le DiNA se déroule en trois phases
- L’appel à projets ;
- L’accompagnement ;
- La subvention.
L’appel à projet, avec l’aide de la fédération de cuma. Vous faites une demande d’aide auprès de la Draaf ou de la DDTM.
Ensuite l’accompagnement. La fédération de cuma accompagne dans la réflexion et rédige un rapport avec les éléments d’analyse de la cuma. Un calendrier prévisionnel et un plan d’actions.
Et enfin, la subvention. Après le paiement de la facture à la fédération de cuma, il suffit d’envoyer la facture acquittée avec la demande de paiement et le rapport à la Draaf ou à la DDTM pour recevoir la subvention.
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