Quelle sera la météo en 2037 et comment les agriculteurs produiront notre nourriture ? Retour vers le futur avec un aperçu de ce que sera l’agriculture en 2037.
L’agriculture en 2037 : la météo toujours une préoccupation
Tout d’abord, d’ici là, l’agriculture en 2037 aura relevé un grand défi: atteindre la neutralité carbone. Pour cela, les sols seront couverts quasiment toute l’année et de nouveaux carburants apparaîtront sur le marché. L’agriculteur aura pour mission de produire des aliments mais aussi de l’énergie. Les services de l’agriculture rendus à l’environnement permettent ainsi d’obtenir une meilleure qualité de l’eau et de protéger la biodiversité.
Un doux rêve ? Pas tout à fait. Car pour produire, les agriculteurs vont devoir s’adapter au climat très changeant. « L’année 2022 était une année plutôt normale finalement, se projette Serge Zaka, agroclimatologue. En agriculture, les rendements ont diminué de 15 % en moyenne. Ce sont les cultures de printemps qui ont le plus subi la sécheresse, alors que celles d’hiver ont été favorisées. »
Pour avoir un ordre d’idée de ce qui nous attend, il faut imaginer que 2023 était représentative de la prochaine décennie. Avec de nombreux « yoyos » et des « blocages climatiques ».
Éviter les sécheresses
Ainsi, entre 2023 et 2037, les printemps seront plus doux, avec moins de gel. Les risques liés aux maladies des plantes seront plus importants mais les décalages de semis seront monnaie courante. En effet, cela permet à la plante de moins subir les stress hydriques printaniers.
En été 2037, les jours chauds seront plus nombreux. « Une baisse de rendement est à prévoir, due à l’évapotranspiration des plantes trop élevée, explique Serge Zaka. En revanche, il y aura moins de maladies. Les plantations de haies réalisées depuis les années 2020 et amplifiées dans les années suivantes permettent d’apporter de l’ombre aux cultures mais aussi de limiter l’évapotranspiration. »
Avancer les récoltes
Les automnes seront marqués par de fortes températures et une baisse des indices hydriques. « Là, les maladies risquent de mieux se développer, et les croissances des plantes de se réduire, ajoute l’agroclimatologue. Les récoltes de cultures de printemps seront alors avancées. Il faudra donc adapter les mises en marchés et le stockage de ces productions. »
Globalement, l’agriculture en 2037 sera confrontée à une moindre recharge des nappes avec des impossibilités d’irriguer l’été et une hausse de la concentration en CO2 qui va accélérer la croissance des plantes. « Heureusement, l’agriculteur continuera de s’adapter et pourra s’appuyer sur la génétique, les espèces, les outils numériques, l’aménagement du territoire l’agronomie et le matériel pour faire face aux changements de pratiques », estime Serge Zaka.
Mieux gérer l’eau pour l’agriculture en 2037
Ainsi, d’ici 2037, la quasi totalité des agriculteurs pourront produire du pois chiche, mais comme une grande partie de l’Europe. La pomme de terre sera cultivable jusqu’au sud de la Suède et en Russie. Et la patate douce va faire irruption dans nos sols du sud-ouest de la France. Tout comme le citron qui va coloniser la façade atlantique.
Concernant la gestion de l’eau, Serge Zaka, estime « qu’il sera essentiel de stocker les excès hivernaux. Cependant, l’irrigation résiliente doit être également mise en œuvre en parallèle. Avec l’utilisation d’outils d’aide à la décision, la préservation des sols, une révision de la productivité lors des années difficiles et des évolutions génétiques, notamment. » Et de rappeler que l’irrigation est également très importantes pour permettre l’évapotranspiration des plantes lors de canicules.
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