Graham Brodie, de l’université de Melbourne (Australie), développe depuis plusieurs années le désherbage thermique aux micro-ondes. Ses recherches prennent un nouveau tournant avec la création d’une société, Growave, soutenue par un organisme agricole (GRDC) et un fonds d’investissement (IP Group). On est un peu dans la logique du désherbage thermique, sauf qu’on chauffe de l’intérieur. Il a pour cela fallu mettre au point une antenne qui dirige les ondes vers la surface du sol. Les adventices visibles, comme leurs semences, sont détruites.
Et la vie du sol?
Mais comme rien ne les arrête, les ondes affectent aussi l’activité biologique dans les tout premiers centimètres. Cinq au maximum, précise l’article publié récemment par l’université de Melbourne. C’est un inconvénient qu’il faudra soupeser avec attention pour juger de la pertinence d’une telle technologie. Mais il ne fait pas de doute que Growave va intéresser tous ceux qui cherchent une alternative au glyphosate, qui plus est non chimique.
D’autres entreprises explorent, elles aussi, les micro-ondes comme outil de désherbage. Citons par exemple Eleos Robotics, qui vise un désherbage ponctuel des adventices après reconnaissance d’image.