L’équipe de la fédération des cuma de l’Aude réalise un remarquable travail de mise en relation et en mouvement.
« 2022 a été une année proche de vous », a résumé Marion Fachin, la coordinatrice de la fdcuma de l’Aude.
Les cuma devraient être des outils transgénérationnels
L’équipe, assez réduite, a tout de même assisté à 70 réunions et assemblées générales de cuma dans l’année. Tout n’est pas rose malgré tout. « Nous avons dissout plus d’une trentaine de cuma récemment », a-t-elle noté.
Soit un quart des cuma du département, « alors que les cuma sont des outils transgénérationnels », a-t-elle rappelé.
Marion Fachin, coordinatrice de la fdcuma de l’Aude.
L’équipe a souhaité faire la part belle aux témoignages et aux échanges. Cela à travers une table ronde très dynamique sur la transmission et le renouvellement des agriculteurs.
Deux grands axes sont ressortis. D’abord, la nécessité que les cédants prennent ce sujet à bras le corps 5 à 10 ans avant la retraite.
Evelyne Guilhem, présidente de la fdcuma11, a mis en avant le travail syndical du réseau cuma, auquel la fédération de l’Aude contribue. Ici, au centre de la table-ronde sur la transmission.
Ainsi que l’efficacité du Contrat emploi formation installation (Cefi), qui permet à un binôme cédant/repreneur de tester une association pendant 2 ans.
Mise en mouvement
Oui, le coeur de métier des cuma, c’est toujours le matériel. Ainsi, la cuma la Vigneronne à Sallèles-d’Aude, envisage d’investir, avec 50% d’aides FranceAGriMer, dans un robot viticole. Ses activités: le désherbage dans un premier temps, puis le prétaillage et l’épamprage.
Elle a déjà fait plusieurs essais concluants sur plusieurs types de sols.
Mais au-delà des matériels, la fdcuma11 a au bilan quelques projets franchement novateurs.
Elle a finalisé la première phase de son travail sur la mise en relation de propriétaires et de producteurs. Cela pour la valorisation des friches dans deux territoires pilotes audois.
Dans l’Aude, des initiatives qui « font des petits »
Une dynamique qui a « fait des petits ». Non seulement sur le thème de la lutte contre les incendies, mais aussi sur celui de la remise en production de ces petits fonciers et de l’entretien des paysages du département.
La contribution audoise au projet Catalyseur (avec la cuma du Petit Plateau et les Paniers de Tante Henriette) a enclenché un travail avec les Banques alimentaires pour l’approvisionnement en produits frais des publics fragiles.
Aujourd’hui, le réseau cuma et les chasseurs envisagent de travailler ensemble pour vider les congélateurs de ces derniers (plein de sangliers). Et créer des ateliers de transformation. Cela, toujours dans l’optique de fournir des denrées alimentaires de qualité aux bénéficiaires des banques alimentaires audoises.
Zoom sur quelques interventions à l’AG des cuma de l’Aude
Mickaël Colombiès, de la cuma de la Vallée de l’Hers, a décrit le développement de l’atelier de transformation, qui a investi dans une chaîne d’abattage automatique, en raison du manque de main-d’œuvre et de la pénibilité de ce travail.
Mickaël Colombiès, de la cuma de la Vallée de l’Hers.
Une trentaine d’adhérents de 6 départements y travaillent, ainsi que les six salariés d’un groupement d’employeurs attenant. Ce développement permettrait à la cuma d’accueillir de nouveaux adhérents.
Joël Tardieu, de la cuma de Belpech, dans la Piège, a évoqué le projet de hangar muni de panneaux photovoltaïques de la cuma, tout comme Laurent Malis, de la cuma des Saladelles.
Joël Tardieu, de la cuma de Belpech, dans la Piège.
Evelyne Guilhem, présidente de la fdcuma11, a mis en avant le travail syndical du réseau cuma, auquel la fédération de l’Aude contribue. Ainsi, le conseil d’administration de la fdcuma 11 demande que le temps passé des administrateurs de cuma ou de fédération devienne éligible à un crédit d’impôt, comme pour la formation.
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Combattre la précarité alimentaire: fil rouge des cuma de l’Aude
