Des cuma ouvertes à de nouveaux profils d’agriculteurs

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Des cuma ouvertes à de nouveaux profils d’agriculteurs

La cuma Tail sur Mère est issue de la fusion de deux groupes voisins.

Les nouveaux arrivants apportent des besoins inédits, qui suscitent des investissements et finalement un développement des cuma. Deux exemples, avec une écimeuse en Vendée et deux trieurs en Loire-Atlantique.

L’Union des cuma des Pays de la Loire a accompagné en 2021 les cuma de la Fougère et de Loing de la mère dans leur fusion pour devenir la cuma Tail sur mère. Depuis, cette nouvelle structure ne cesse de se développer et s’agrandit rapidement. Pour cela, elle s’ouvre à de nouveaux profils d’agriculteurs et s’adapte à leurs besoins. C’est dans ce nouveau contexte que la cuma s’apprête à créer une nouvelle activité et acheter une écimeuse. Jérôme Ferret, un adhérent, porte le projet avec quelques nouveaux installés sur le territoire. L’écimeuse va permettre de lutter contre les adventices (chiendent, rumex, chénopodes, etc.) avant leur montée en graines.

L’effet du bio en Vendée

Jérôme Ferret, en bio depuis plus de dix ans, a pu observer l’augmentation des adventices dans ses parcelles. Il en a parlé avec d’autres agriculteurs convertis plus récemment. Conscients qu’ils allaient être confrontés aux mêmes problématiques, ils se sont réunis autour du projet d’écimeuse. Le groupe est aujourd’hui constitué de 10 adhérents de la cuma sur trois cantons (Cerizay, La Châtaigneraie, Moncoutant-sur-Sèvre). Trois d’entre eux sont devenus adhérents et ont acquis des parts sociales suite à la création de l’activité écimeuse.

Contrairement à la herse étrille et à la bineuse, qui ont une plage d’intervention très restreinte, l’écimeuse offre une fenêtre d’action d’une quinzaine de jours. De plus, son utilisation est moins systématique. Avec l’écimeuse, le planning est plus flexible. Son intervention peut se faire sur deux périodes : de mai à juin pour les céréales et de fin juillet à début août pour les haricots. La valeur d’une écimeuse oscille entre 25 000 € et 38 000, €, il s’agit d’un investissement important, notamment quand il vient s’ajouter à d’autres investissements pour sa propre exploitation. La question de l’achat en groupe se pose alors.

Le projet porté initialement par le groupe a été validé par la cuma de Tail sur Mère. Elle a ensuite demandé du soutien financier via un PCAE (déposé en 2022) pour acquérir l’appareil.

Semence fermière en Loire-Atlantique

Selon Jérémy Launais, membre du conseil d’administration de la cuma des Forêts à Pannecé, « la cuma est un outil au service de tous les agriculteurs. L’idée est de favoriser son utilisation pour tous les agriculteurs du territoire tout en préservant l’intérêt des adhérents et son bon fonctionnement. » La cuma a récemment accueilli l’achat de deux trieurs mobiles et la mise en place d’une zone bétonnée facile à nettoyer pour les utiliser.

Les adhérents, qui jouent un rôle déterminant dans le projet, cherchent à faire leurs propres semences paysannes. L’objectif pour eux est de se réapproprier cette partie du métier. « Il s’agit d’un changement de pratique, un nouvel état d’esprit dans lequel les nouveaux installés sont souvent déjà avant l’installation », d’après Jéremy. Avec les semences paysannes, les agriculteurs sélectionnent des graines adaptées au contexte pédoclimatique de leur ferme. Grâce à une aide de FranceAgriMer, la cuma a pu investir pour donner à ses adhérents un accès à des machines performantes à haut débit et faciles à mettre en place. C’est la première année pour les deux trieurs et ils attirent déjà de nouveaux adhérents dans la section. La cuma attend également de futurs travaux en intercuma.

Dans le même esprit la cuma des Forêts, qui historiquement était une cuma d’éleveurs, a ouvert une section maraîchage depuis deux trois ans avec l’achat d’une arracheuse à légumes.

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