«Pour les ensilages d’herbe, c’est parti. Nous avons commencé à faucher il y a 3 jours et nous allons ensiler à partir de demain» constate Pierre-Louis Dubost, directeur de la cuma de Biziat dans l’Ain. Comme beaucoup de cuma, les mesures d’hygiène sont mises en place. «On ne trouve plus de lingettes désinfectantes alors on en fabrique avec de la javel. Pour l’ensilage, les traditionnels repas de midi tous ensemble sont supprimés. On demande aussi aux adhérents de ne plus venir à la cuma et de commander les travaux à réaliser par téléphone. On continue à travailler mais avec le stress en plus. On est aussi inondé par les informations et il faut faire le tri. Difficile de prendre des décisions quand on est responsable des salariés.»
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Une réserve de main d’oeuvre
Dans les jours et semaines à venir, les travaux vont fortement s’intensifier. Pour pallier à un risque de manque de main d’œuvre ou à un accroissement de la demande, «des salariés du BTP dont les entreprises sont fermées se proposent pour donner des coups de main. Il y a aussi des agriculteurs qui ont des activités qui sont suspendues et qui ont fait savoir qu’ils étaient disponibles.» La fdcuma servira aussi de relai pour orienter les cuma demandeuses de main d’œuvre agricole vers celles ayant des propositions. «On se prépare pour la grosse période de travaux qui va débuter d’ici 15 jours avec la préparation des sols et les semis de maïs.»
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