La frcuma Grand Est organisait jeudi 16 septembre une après-midi consacrée au désherbage mécanique et à son efficacité. Tout d’abord, Philippe Thomas, président de la frcuma Grand Est, a rappelé que «le désherbage mécanique est aujourd’hui un véritable enjeu pour l’agriculture française, dans un contexte où la société lui demande de produire avec moins de phytosanitaire». Au niveau national, 25% des cuma font déjà du désherbage mécanique. De plus, «un appel à projets PCAE est attendu pour début 2022 et peut être la solution pour se lancer en groupe.»
Au total, la plateforme regroupait près de 20 outils: des bineuses, des herses étrilles et des houes rotatives. Ainsi, les agriculteurs présents disposaient d’une vision quasi-complète du marché actuel de la bineuse.
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Efficacité du désherbage mécanique: pas une solution miracle, mais une réalité
Mais au delà des matériels, cette journée thématique offrait aussi des éléments chiffrés pour réfléchir à l’intégration du désherbage mécanique dans son système d’exploitation. En effet, des intervenants des Chambres d’Agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne présentaient les intérêts chiffrés du désherbage mécanique. Autrement dit, les économies réellement atteignables.
En outre, ils ont comparé le coût herbicide des exploitations du secteur Barrois à celui d’exploitations du même secteur engagées dans le réseau Dephy. Ainsi, en 2018, une exploitation du Barrois a dépensé en moyenne 83€/ha d’herbicides. Sur la même période, les exploitations du réseau Dephy sur le même secteur ont dépensé en moyenne 56€/ha. Soit une économie de près de 33% toutes cultures confondues.
Attention toutefois, le désherbage mécanique n’est pas une solution miracle. Tout comme la chimie, le désherbage mécanique offre une efficacité partielle. Il faut une approche globale pour se lancer dans cette technique. Bien anticiper les enjeux et les attentes. Se poser la question de ce qu’on enlève et avec quels outils.
Toutefois, selon la Chambre d’Agriculture, « réduire de 60% son désherbage chimique sur colza est une réalité en combinant agronomie et désherbage mécanique. Pour se lancer efficacement dans le désherbage mécanique, le plus simple est de commencer par des écartements larges. Par exemple sur colza ou sur betterave. Avec une approche globale, réduire ses phyto de 40% en 5 an, c’est possible! »
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