Cuma : ils travaillent avec les élus locaux

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Cuma : ils travaillent avec les élus locaux

La cuma de l’Est mosellan entretient ses liens avec les élus locaux. L'objectif est double : montrer la dynamique des agriculteurs en groupe et se tenir informé des dernières décisions politiques ainsi que des potentielles subventions locales. (image d'illustration)

Les membres de la cuma de l’Est mosellan ont misé sur la communication avec les élus locaux pour favoriser son développement. Une ouverture vers l’extérieur du groupe qui demande quelques prédispositions.

Créée en 2019, la cuma de l’Est mosellan compte aujourd’hui 27 adhérents et 34 matériels mais surtout, un GIEE en émergence. En plus de ses activités, elle a su créer une relation sincère et privilégiée avec les élus locaux. Gage de son implantation et du rôle qu’elle joue sur le territoire. Au départ, ce sont deux hommes : Constant Kieffer, conseiller départemental et maire de la commune de Bousbach et Patrick Tousch, agriculteur et président de la cuma de l’Est mosellan qui ont voulu créer un vrai lien entre les membres de la cuma et les élus locaux. Cette relation entre les deux protagonistes est née lors des premières assemblées générales de la cuma, où l’élu était souvent présent.

Cuma et élus locaux : s’imposer sur le territoire

L’avantage était double pour les membres de la cuma : d’un côté, montrer la dynamique des agriculteurs locaux, en insistant sur leur volonté d’être des acteurs du territoire sur qui l’on peut compter. De l’autre, se tenir informés des dernières décisions politiques ainsi que des potentielles subventions locales leur permettant de développer les activités de la cuma. Ainsi, grâce aux échanges, la cuma a pu investir dans un andaineur à tapis. Et le maire, qui organise tous les ans une réunion avec les agriculteurs du secteur, facilite les échanges et fait remonter les demandes.

Sortir de son exploitation

Créer et maintenir de telles relations ne se fait pas sans efforts. Cela nécessite avant tout, de part et d’autre, de la communication et de l’ouverture d’esprit. Il est évident que la présence d’élus locaux sensibles aux questions agricoles facilitera la prise de contacts. Mais inversement, on se rend compte que faire la démarche d’aller à la rencontre de ces politiques, pour un agriculteur, n’est pas naturel. Elle rencontre en effet plusieurs contraintes :

Avant toute chose, il faut prendre le temps de sortir de son exploitation, avoir les bonnes adresses, savoir exposer ses problématiques et, surtout, pouvoir se faire comprendre et entendre par le monde politique, qui possède son propre vocabulaire et ses propres schémas de réflexion.

Et c’est là que faire partie d’un groupe comme la cuma présente d’énormes avantages : représenter plus de personnes signifie plus de poids politique. Avec des demandes qui risquent d’être écoutées avec plus d’attention.

Ouvrir les portes de la cuma

« La communication est donc un atout essentiel et une compétence à cultiver », rappelle Vincent Meyer, administrateur à la cuma de l’Est mosellan. Autant dans le groupe, qu’à l’extérieur. « Nous en sommes conscients, ce qui implique des actions concrètes, ajoute-t-il. Outre l’organisation de réunions régulières permettant de traiter les affaires de la cuma, nous organisons des réunions techniques, à la demande des adhérents, ou des moments plus conviviaux, autour d’un repas par exemple. »

Enfin, communiquer donne une bonne visibilité vis-à-vis des agriculteurs du secteur. « Nous avons même récemment reçu la visite de Patrick Weiten, président du département de la Moselle, annonce-t-il. Ce fut pour nous une bonne occasion de montrer la puissance de notre groupe. Cela nous a permis de démontrer la dynamique du territoire ainsi que les projets subventionnés par le département. »

À terme, les bénéfices peuvent être importants. Elle pourrait être reconnue comme un réel pôle agricole dynamisant toute une partie du territoire. Elle pourrait également avoir une identité propre, avec un bâtiment et accueillir de nombreuses activités locales, comme des formations, des démonstrations techniques ou des réunions JA. Il ne reste au GIEE que de permettre aux agriculteurs d’investiguer toutes ces possibilités.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com.

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