Le bâtiment qu’elle inaugurera officiellement le 9 juin 2023 montre la cuma des Landes fourragères sous un nouveau jour. Auprès des riverains, il sert l’image de l’agriculture locale. Celle d’un secteur qui, grâce à sa production de plaquettes de bois de bocage, entretient le paysage. « Par la même occasion, l’agriculture fournit une énergie pas trop chère, que tout le monde est bien content de trouver, surtout dans le contexte actuel, analyse le président de la coopérative, Guénaël Hamelin. Et c’est local. On chauffe les écoles, collèges lycée, maison de retraite, foyers, salles de sport… Nous affichons en même temps une autre image de la cuma pour les agriculteurs. Cela démontre qu’elle met en place des choses pour eux. »
Des plaquettes de bois destinées aux chaufferies collectives
Sous l’abri long de 50 m, sur 15 m de large, s’entasse un stock de plaquettes. Elles se destinent essentiellement aux chaufferies collectives installées ces trois dernières années à Martigné-Ferchaud, Coësmes et Retiers. La cuma a investi environ 600 000 € pour ce projet, et a profité de l’occasion pour augmenter sa surface d’abris des matériels, ainsi que sa surface de production photovoltaïque. Elle loue l’installation de stockage au Collectif Bois Bocage 35 (CBB 35), fournisseur des chaufferies.
La cuma des Landes fourragères s’implique dans la logistique
Le responsable d’équipe, Frédéric Pavy détaille des impacts de ce stockage sur la vie de la cuma des Landes fourragères : « Nous avons les télescopiques ici, le pont-bascule… », et elle a complété son parc avec une remorque à front poussant de 50 m3 qui permet d’accéder à tous les bâtiments. Si l’arrivée du véhicule de transport se justifiait surtout pour l’activité énergicole, « elle sert aussi aux ensilages et aux moissons », précise Frédéric. Au sujet de l’option de vidange à plat, le président complète : « C’est peut-être 15 000 ou 20 000 € de plus. Mais c’est sans regret. Le système est très sécurisant, surtout quand il y a des jeunes chauffeurs et des apprentis. »
Les producteurs de bois énergie au rendez-vous de la qualité
Frédéric Pavy reprend : « Les agriculteurs chez qui nous avons broyé peuvent livrer CBB 35 ici. » Derrière lui, un tas de grumes attend le retour de la déchiqueteuse, neuve elle aussi. Fin 2022, la cuma des Landes fourragères a changé sa broyeuse. En copropriété avec la cuma Agribocage, elle utilise désormais une Biber 84, animée avec un Valtra S394. Avec cet ensemble, « nous sommes équipés pour répondre à la demande du marché en termes de qualité, explique Frédéric Pavy. C’est le même modèle qu’utilise déjà la cuma l’Alliance, à Saint-Brice-en-Cogles. » Grâce à ces trois cuma, tous les adhérents de cuma d’Ille-et-Vilaine ont accès à un service de déchiquetage.
Avec quelques interventions aussi sur les départements ligériens limitrophes, la cuma des Landes fourragères vise les 500 h de fonctionnement annuel. Sur son territoire, le besoin de la collectivité en bois s’élèvera à 1 200 t/an, pour l’ensemble de ses trois réseaux de chaleur. Guénaël Hamelin salue la prévoyance du décideur engagé dans un objectif de devenir “territoire à énergie positive” : « Roche aux fées Communauté a contracté une délégation de service public pour ces chaufferies, en imposant que la moitié de l’approvisionnement se fasse localement avec du bois issu du bocage. C’est important, et c’est une chance pour nous que l’élu en charge ait été vigilant. »
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