Aux côtés des castreuses à maïs, qui sont le cœur originel de la cuma, sont venus s’ajouter au fil des ans deux remorques, deux effeuilleuses à 24 rouleaux, deux élévateurs à épis de 9 m, deux élévateurs à dépouilles de 7 m…
Organisation et cultures sous contrat
De quoi organiser correctement à la ferme les chantiers de récolte du maïs semence.
« Nous avons aussi suivi les évolutions de la politique agricole commune en procédant à l’acquisition de déchaumeurs, au nombre de trois en différentes largeurs, 5 m, 3,5 m et 3 m, d’un automate de traitement et de castration, d’un rouleau Faca de 7 tonnes pour détruire les couverts végétaux et jusqu’à une balayeuse, en copropriété avec la cuma voisine de Ségosse, pour nettoyer les routes. », explique le président
« Nous avons beaucoup d’adhérents qui ont des cultures sous contrat, cela permet de prendre soin des voiries et de les remettre au propre une fois les chantiers achevés » .
100 Kva d’électricité photovoltaïque
Et le bâtiment ? C’est un projet qui est finalement allé assez vite, un peu plus de trois ans entre l’idée et l’inauguration prévue au mois de mai 2023.
« Pendant un long moment, j’ai conservé le matériel chez moi dans les hangars et nous voulions un bâtiment qui soit celui de la cuma », ajoute Christophe Dufau.
Pour amortir le coût, l’idée de le couvrir le toit de panneaux solaires pour produire de l’électricité photovoltaïque s’impose assez rapidement. « Nous avons commencé de discuter avec un opérateur. Il nous proposait une installation en plusieurs phases, par tranche de 36 Kva en trois fois pour atteindre les 100 Kva en six ans. Mais après avoir réfléchi, nous n’avons pas voulu de ce système. Nous ne savons pas dire ce qu’il en sera dans deux ans et encore moins quatre ! »
Finalement propriétaires
Le conseil d’administration décide alors de procéder autrement. Et non plus de percevoir un loyer pour l’occupation du toit, mais de se rendre propriétaire de l’installation de production d’électricité photovoltaïque.
C’est là que le hasard fait bien les choses. « Au départ, l’État devait nous accorder une subvention de 40 % du montant pour le raccordement au réseau, mais finalement, nous avons obtenu, parce que les règles ont changé, 60 % du montant », précise Christophe Dufau.
Aire de lavage
Autre coup de pouce du destin, celui du prix de rachat de l’électricité photovoltaïque… « Il est aujourd’hui bien meilleur que lors de nos premières estimations. Finalement, cette augmentation couvre complètement le prix du bâtiment alors que dans nos premières estimations, il nous restait à charge entre 1 000 et 2 000 euros par an », se réjouit-il.
L’ensemble de l’investissement s’élève à 250 000 euros entièrement empruntés à la banque.
Nombreuses discussions
Pour autant, les discussions ont été nombreuses avant de prendre la décision de construire. « Ce qui interrogeait les adhérents, c’est la durée de l’amortissement que nous avons retenu, 20 ans. Cela interrogeait quelques-uns de ceux qui ont la cinquantaine passée. L’autre élément qui faisait hésiter, c’est ce fameux reste à charge prévu dans la première version de notre projet… »
Et maintenant ? « Des projets, il y en a, il y en aura, mais le prochain, pour la fin 2024, c’est la création d’une aire de lavage pour le matériel à côté du bâtiment. »
En fermant la porte, il ne peut s’empêcher de sourire. « Nous avons un bâtiment propre, intégré dans le paysage, fermé. C’est un lieu de convivialité pour les adhérents qui, en plus, produit de l’électricité ! »
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