Pour renouveler sa moissonneuse-batteuse de six ans d’utilisation, la cuma de l’Agreau a fait le choix non pas d’investir dans une machine neuve, mais d’en louer une. La location de la moissonneuse-batteuse : un choix fondé essentiellement sur des intérêts économiques, dans un contexte inflationniste.
Raisonner, calculer puis décider
L’hiver dernier, en réflexion sur le renouvellement de l’une de ses deux moissonneuses, la cuma a calculé un coût global (hors fioul) de 105 €/ha pour l’achat d’une machine neuve contre 78 €/ha auparavant. « Dans notre mode de fonctionnement actuel, chaque adhérent apporte un capital social à hauteur de 12 % du montant de l’investissement, indique le président Benoît Vanlauwe. Dans le contexte actuel, avec des taux d’emprunt élevés et un coût du matériel à l’achat à la hausse, investir dans une machine neuve n’est plus une solution économique rentable. »
C’est en prenant en compte l’ensemble de ces paramètres que la cuma de l’Agreau a réfléchi à la possibilité de louer une machine neuve. « Ce système nous évite toute remise à jour et surévaluation du capital social engagé par chacun, précise le président. De plus, avec la location, nous n’avons plus l’impression d’immobiliser du capital social inutilement. Surtout pour une machine qui ne sert que deux mois dans l’année. Notre réflexion est principalement financière. Si les taux d’emprunt venaient à diminuer au moment de l’échéance du contrat de location, nous réfléchirions à nouveau au meilleur modèle économique. »
Location de la moissonneuse-batteuse : 92 €/ha hors carburant
C’est ainsi que la moissonneuse Claas Tucano 440 a été remplacée par un modèle de la même marque : une Trion 650. Cette dernière dispose d’un débit de chantier supérieur offrant la possibilité d’ajouter 80 hectares à l’organisation actuelle. « Nous avons eu des propositions de plusieurs concessionnaires mais Claas a retenu notre attention, explique Benoît Vanlauwe. Nous avons bénéficié d’une reprise intéressante avec une plus-value de 10 000 € qui profitera à l’ensemble du groupe. »
La location de cette nouvelle moissonneuse-batteuse coûte 35 500 €/an. Cela revient (hors carburant) à 400 hectares à faucher à 92 €/ha dont 4 euros/ha de frais d’assurance. « C’est un surcoût par rapport à avant mais quoi qu’il en soit moins élevé qu’un investissement dans une machine neuve », convient le président.
La cuma a signé un contrat de location pour deux ans avec la garantie constructeur pour la première année. Cela lui évite d’avoir des frais d’entretien supplémentaires. La seconde année, à l’échéance du contrat de location, la cuma devrait s’affranchir de la révision. Elle est préconisée à 150 heures de travail, ne réalisant que 135 h/an. L’an prochain, après la deuxième année de location, la machine repartira à la concession après la moisson. Comme indiqué dans le contrat,
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