Au nord-est de Chartres, en Beauce, cinq exploitants se sont groupés pour implanter une culture de noisetiers dans cette zone. Confrontés au contexte économique compliqué de ces dernières années, aux difficultés de certaines cultures, en particulier la betterave, ainsi qu’à des problèmes de sols, ils ont réfléchi à la diversification de leurs cultures.
Situés dans un rayon de 10km, ils collaboraient déjà autour de l’irrigation. Chaque exploitant étudiait aussi les différentes orientations possibles. Une visite chez un producteur de noix a été le déclic: le groupe choisit de se lancer dans la culture de la noisette. Cette culture répondait à l’objectif commun de trouver une production pérenne qui permette de ne plus avoir à travailler les sols d’argile et silex usants et cassants.
La culture de noisetiers, une opportunité de développement
Le marché de la noisette est en fort développement au niveau mondial. En France également, où la noisette de qualité est recherchée pour la transformation (chocolaterie, cosmétique, etc). Notre pays importe l’essentiel de ses besoins. La production nationale se localise historiquement dans le Sud-Ouest (en Lot-et-Garonne). Une production essentiellement organisée par la coopérative Unicoque, qui envisage de tripler sa production d’ici 2030. Elle espère ainsi passer annuellement à 30.000t.
D’ailleurs, le groupe d’agriculteurs a bénéficié de nombreux conseils de la part de cette coopérative avec laquelle ils vont travailler.
Une cuma pour mutualiser les équipements pour la culture de noisetiers
Plusieurs réunions plus tard. le groupe d’agriculteurs s’engage finalement sur une surface de 50ha. Les premières plantations ont été réalisées dès 2019. Une première approche des besoins en matériels nécessaires a été menée: dédrageonneuse, récolteuse, broyeur, sécateurs, etc. Ces équipements onéreux ne peuvent être supportés à titre individuel. Un verger de 50ha est cohérent pour la mutualisation de ce type d’équipements.
En lien avec l’animateur de la fédération des cuma, les différentes possibilités qui permettraient de réduire les charges de mécanisation grâce par la mutualisation ont été étudiées. Après un an de réflexion et d’étude du projet, le groupe a décidé de créer la cuma Noiseraie eurélienne début 2021. De plus, l’appui de la fédération des cuma a permis le dépôt d’un dossier de demande de subvention PCAE (dossier en cours d’instruction).
Une dynamique bien lancée
Enfin, le développement des surfaces à court terme est déjà en réflexion. La perspective est de porter la surface du verger à 80ha. En outre, l’ouverture de la cuma à d’autres activités est aussi à l’étude. Ce qui permettrait aux exploitants voisins qui le souhaitent de rejoindre la cuma et de poursuivre la mutualisation.
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