Le désilage constitue une activité très spécifique au sein des cuma, tout autant qu’elle est stratégique pour les élevages qu’elle sert. Fin janvier 2025, cinq groupes de Loire-Atlantique ont fait, ensemble, un bilan de leur service. Retour sur leur analyse sur le coût de désilage.
Coût de désilage : analyse et perspectives
Leur réunion d’échanges était l’occasion de réaliser un point sur les actualités et d’envisager des pistes d’évolution. L’un des points centraux de la réunion a naturellement été l’analyse des coûts de revient de désilage.
La moyenne globale des cinq collectifs s’établit à 15,97 €/1 000 l. De plus, aucune moyenne des groupes ne dépasse 20 €/1 000 l.
Les éleveurs confirment ainsi la pertinence du désilage en cuma, d’autant plus que ces résultats prennent en compte le carburant, mais aussi la main d’œuvre.
Les moyennes du coût de désilage en cuma restent entre 12 et 20 €/1 000 l en Loire-Atlantique
À titre de comparaison, le coût de distribution moyen sur un élevage laitier conventionnel oscille entre 24 et 28 €/1 000 l dans la région. Or, ces références, qui varient en fonction du pourcentage de maïs dans la SFP, n’incluent pas le coût de la main-d’œuvre.
Des groupes poussent même très loin l’avantage, en concentrant de forts volumes de lait sur un périmètre restreint. Avec 6 et 9 millions de litres sur une tournée de 25 km, certains descendent en effet en dessous de 13 €/1 000 l.
Coût d’entretien : du simple au sextuple
L’analyse des responsables détaille les postes de dépenses de l’activité. L’amortissement et la main d’œuvre sont les deux principaux, chacun de l’ordre de 30 % du coût total. Le carburant, d’une part, et l’entretien, d’autre part, viennent ensuite (environ 17 % chacun).
L’entretien représente par exemple un coût moyen de 1,78 €/1 000 l pour les cuma présentes à Saint-Étienne-de-Montluc. Elles constatent toutefois des écarts sur ce poste, allant de 0,63 à 3,92 €/1 000 l.
Les échanges mettent ainsi en évidence l’importance d’actionner les leviers qui limitent les risques de pannes, et donc les coûts de réparation. L’entretien régulier et rigoureux de la machine en est un. La formation des chauffeurs sur ce thème est un autre exemple.
La main-d’œuvre au cœur des préoccupations des groupes de désilage
Les participants soulignent le bénéfice d’une tournée de désilage en délégation salarié. C’est un confort de travail et une souplesse dans l’organisation du quotidien indéniables.
Le recrutement et la fidélisation des salariés restent cependant des enjeux majeurs pour les groupes. Comment rendre le poste attractif ? Quels profils recruter ? Comment assurer une bonne gestion au quotidien ? Autant de questions qui ont aussi alimenté les débats.

À la réunion des cuma de désilage du 22 janvier, les représentants de cinq cuma ont analysé leurs pratiques et perspectives : Littoral (Saint-Père-en-Retz), Espoir (Rouans), Gourmande (Grandchamp-des-Fontaines), Avenir (Puceul) et Deux mille (Nort-sur-Erdre).
Les représentants des groupes de désilage ont déjà convenu de se retrouver à nouveau l’an prochain. Fin janvier 2026, la réunion sera ouverte aux cuma en réflexion, afin de leur permettre d’échanger avec les groupes existants et donc d’affiner leur projet.
Pour renforcer la communication et l’efficacité, les participants ont décidé de créer un groupe WhatsApp dédié aux chauffeurs mécaniciens. L’objectif est de faciliter les échanges et le partage d’expériences sur le matériel.
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