A la moisson, la chaleur et le manque de sommeil guettent les chauffeurs de machines comme ceux qui restent au silo. Lors de récente formation, la MSA Poitou a rappelé les conseils de prévention à retenir.
Boire beaucoup, et surtout de l’eau
Par forte chaleur, il est impératif de boire régulièrement, un grand verre toutes les 15-20 minutes, sans attendre d’avoir soif. Se rafraîchir régulièrement. Porter des vêtements amples, légers, de couleur claire, favorisant l’évaporation de la sueur. Et se protéger la tête et les yeux du soleil. Côté hygiène de vie, la MSA déconseille les boissons alcoolisées (même faiblement) comme celles riches en caféine. Elle préconise par ailleurs d’éviter les repas trop gras et trop copieux.
Appeler les secours en cas de coup de chaleur
Plusieurs signaux d’alerte doivent laisser craindre un coup de chaleur. A savoir : fièvre, pouls et respiration rapides, maux de tête, nausées voire vomissements, peau sèche, rouge et chaude, confusion, comportement étrange, délire, voire convulsions, et éventuellement perte de connaissance. Dans ce cas, la MSA recommande deux mesures. D’une part appeler les secours (le 15 ou le 112). Et d’autre part prendre soin de la victime. Si elle est consciente : l’amener à l’ombre ou dans un lieu frais et aéré, lui enlever ses vêtements, la rafraîchir en lui faisant couler de l’eau froide sur le corps ((nuque et aisselles en priorité), et lui donner à boire de l’eau fraîche. Si la victime a perdu connaissance, il est nécessaire de la mettre en position latérale de sécurité (l’interlocuteur des secours dira comment au téléphone), et de la surveiller en attendant les secours.
Les bons conseils de l’INRS, repris par la MSA Poitou. Plus de détails ici.
Gare au coup de barre durant la moisson
Lors d’une période de travail chargée, comme souvent à la moisson, le coup de barre peut survenir. La MSA parle d’hypovigilance, source de nombreux accidents. Les signes avant-coureurs sont multiples : lourdeur des paupières, lenteur de réaction, picotement des yeux, raideur de la nuque, augmentation des gestes autocentrés, erreurs de coordination.
Pour celui qui travaille seul, la sieste constitue une bonne solution de récupération pour la MSA. Une pause de 10 à 30 minutes dans un lieu calme suffit. Mais au sein d’une équipe, c’est tout de suite plus compliqué. Toutefois, juste descendre cinq minutes de la moissonneuse et en profiter pour réaliser quelques contrôles représente déjà une coupure bénéfique.
Les horaires tardifs ne facilitent pas la régularité du sommeil (photo Deutz-Fahr).
Il faut au moins s’assurer d’un bon sommeil durant les nuits. Pour cela, cinq conseils. Maintenir des horaires de lever et coucher réguliers. Respecter son propre rythme et ses besoins de sommeil. Modérer sa consommation d’excitants (café, thé, coca, alcool…). Ne pas sauter le dîner du soir, tout en évitant les plats trop gras, difficiles à digérer. Et enfin privilégier une activité calme le soir.
Une campagne de prévention de la MSA durant la moisson
La MSA Poitou mène actuellement une campagne baptisée « A vos moissons, prév’, partez ! ». Elle a identifié cinq domaines de vigilance : l’entretien des engins, le risque routier, les lignes électriques et les incendies, en plus de l’organisation du chantier, développé ici. Entretien des engins : il s’agit notamment du nettoyage de la moissonneuse, au champ et à la ferme. Risques routiers : conduite avec l’âge requis, sans distraction par le téléphone et avec la signalisation adaptée. Lignes électriques : attention aux risques l’électrocution avec un matériel haut qui passe sous une ligne trop basse. Incendie : comment éviter le départ de feu, et que faire en cas d’incendie.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com.
