À la cuma la Printanière, trois andaineurs sont en service. Un gyro-andaineur double à éjection latérale, un second à andain central et un andaineur à soleils «que nous réservons pour les fourrages légers, car sinon, nous sommes obligés de lui faire gratter le sol pour bien récupérer des fourrages plus lourds, avec pour conséquence de ramener en même temps beaucoup de terre», résume Alain Louis.
«Le gyro-andaineur le plus utilisé est le double rotor à éjection latérale. Quand il n’y a pas trop de fourrage, cela permet de regrouper les andains pour une largeur travaillée de 15m. Quand la récolte est importante, on privilégie plutôt celui réalisant un andain central.»
Un réglage préalable obligatoire sur le gyro-andaineur
À l’arrivée des gyro-andaineurs, «nous avons eu pas mal de déboires. La tendance était de faire travailler les dents très près du sol en allant jusqu’à le toucher. Les conséquences sont immédiates: on ramène de la terre, le matériel s’use prématurément, et on arrive à de la casse sur les dents allant même jusqu’à tordre des bras.»
Avant de commencer la campagne d’ensilage, les andaineurs sont placés sur une aire bétonnée. «À cette époque, les silos d’ensilage maïs sont vides et on en profite. Nous plaçons les gyro-andaineurs en position de travail et nous réglons la hauteur de manière à ce que les dents restent à 2cm du sol. Avec cette opération, il n’y a généralement pas de retouches à faire quand on arrive dans les parcelles. Je fais la même opération avec les faucheuses. Nous réglons de manière à réaliser une fauche à 7cm. Si l’andaineur est réglé à 2cm, cela nous laisse une marge de sécurité pour bien ramasser toute la récolte.»
Ce réglage simple à réaliser permet aussi d’éviter au maximum d’incorporer des cailloux dans l’andain, très préjudiciables notamment pour l’ensileuse.
Fourrages fragiles: pondérer la vitesse des gyro-andaineurs
Quand il y a beaucoup de fourrage, les dents ont tendance à s’effacer. Le réflexe est de modifier la hauteur de travail pour se rapprocher encore plus du sol et c’est là que les problèmes commencent. «Il vaut mieux réduire la vitesse d’avancement qui permet de compenser le phénomène d’effacement des dents. On privilégie ainsi la qualité même si on perd un peu en débit de chantier.»
Pour la récolte de la luzerne, il y a d’abord une fenêtre d’intervention assez courte pour ne pas travailler sur un fourrage trop sec et conserver un maximum de feuilles. «Là aussi, il faut travailler en douceur en diminuant la vitesse d’avancement. Il faut aussi réduire la vitesse des rotors pour ne pas que les dents fouettent trop le fourrage. Pour cela, au lieu de faire tourner la prise de force à 540tr/min, nous descendons jusqu’à 420tr/min. Et nous arrivons à faire du bon travail.»
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