Voici un listing des différentes techniques d’andainage qu’il existe sur le marché.
1 / Andaineur à doigts souples Agronic
Récemment arrivé sur le marché français, ce nouvel andaineur permet d’optimiser les passages en combinant à la fois la mise en andain et le pressage à l’arrière grâce à son poids plume. Cet andaineur présente des caractéristiques innovantes notamment avec des doigts souples qui soulèvent le fourrage sans gratter le sol et un entraînement hydraulique des rotors.
Cet outil est disponible avec une largeur de travail de 6,10 m et un poids de 860 kg.
2 / Andaineur à peignes Elho et Repossi :
Les andaineurs Elho distribués par la société Jeulin offrent une gamme d’outils d’une largeur de travail allant de 4,5 m à 9,5 m, dont la vitesse de rotation est réglable hydrauliquement. Ce principe de fenaison permet de conserver la qualité des fourrages, et de protéger des impuretés afin qu’il reste d’une qualité optimale.
Ceci est permis grâce aux rotors qui sont composés de 7 portes dents et de 476 dents souples. Ils peuvent être utilisés en attelage frontal ou arrière.
La Société Repossi propose elle aussi une gamme dont le concept est proche de chez Elho, avec des modèles un peu plus légers et différentes configurations, avec 1, 2 ou 3 rotors. Ils sont pour l’instant diffusés en France par ESD Bricotech (Isère) et distribués localement par des concessionnaires. Le modèle monorotor en attelage frontal est adapté pour les tracteurs de montagne.
3 / Andaineurs à tapis
Les sociétés KUHN et ROC construisent des andaineurs à pick-up et tapis de moyenne et grande largeur, utilisés depuis longtemps pour les activités de récolte de luzernes déshydratées. Selon les configurations, ces outils permettent de rassembler 2 ou 3 andains, de les déposer à droite à gauche ou au centre.
Ils ont l’avantage de ne pas déplacer les fourrages au sol, limitant les risques de souillures et de ramassage de pierres. Leurs tarifs, souvent dissuasifs au premier abord, trouvent une justification dans le rendement de chantier élevé qu’ils procurent et le gain de qualité sur légumineuse notamment. Néanmoins les surfaces à récolter doivent être importantes pour espérer un prix de revient par hectare acceptable.
4 / Reiter
La jeune société autrichienne Reiter a développé un nouveau type d’andaineur frontal avec un pick-up flexible de petit diamètre et sans cames. Cet outil est entraîné par le circuit hydraulique du tracteur. Le fabricant stipule la possibilité de travailler à une vitesse de 20 km/h. Il existe également des modèles Reiter traînés, d’une largeur de travail pouvant aller de 7,5 m à 9 m.
5 / Andaineur CCM E :
CCM Equipement, constructeur originaire de l’Aveyron, a développé un retourneur d’andain à 3 ou 4 rotors. Ces rotors sont entraînés hydrauliquement ce qui permet un maintien de la qualité des feuilles récoltées grâce à la faible vitesse des rotors.
Le débit de chantier reste tout à fait convenable avec un rendement à l’heure allant de 5 à 12 ha selon la vitesse d’avancement et le nombre de rotors du retourneur.
6 / Des analyseurs de matière sèche et de rendement sur les ensileuses
Depuis plusieurs années, les constructeurs d’ensileuse proposent des systèmes de réglage automatique de la longueur de coupe en fonction du taux de matière sèche, notamment pour les maïs ensilage. Ce dispositif doit être étalonné en fonction des résultats attendus, il fonctionne avec des machines équipées de réglages en continu des rouleaux d’alimentation.
Il présente un intérêt dans les parcelles de grande surface aux caractéristiques hétérogènes permettant de valoriser l’équipement. Dans la suite logique, on trouve aussi des indicateurs de rendement de la parcelle, ils fonctionnent le plus souvent en mesurant la variation de hauteur des rouleaux d’alimentation.
Là aussi, il est préconisé de procéder à un étalonnage du dispositif pour espérer un bon niveau de précision. Peu de cuma sont équipées de ces options parfois onéreuses, mais celles qui le sont en apprécient l’usage. Même si elles ne remplacent pas des mesures réelles d’analyses en laboratoire, elles semblent assez précises si elles sont bien étalonnées.
7 / Des capteurs sur les presses
Plusieurs constructeurs adaptent également des capteurs d’humidité qui permettent d’apprécier l’état de séchage du foin et d’injecter si besoin un conservateur pour garantir une réussite de la conservation quand les conditions sont un peu limite.
Par exemple, lorsque le temps est menaçant alors que le foin n’est pas tout à fait sec ou dans une parcelle où les andains du premier tour sont à l’ombre et sont un peu moins secs, et que l’on ne préfère pas prendre le risque d’attendre le lendemain. Dans ce cas ce dispositif peut permettre de sauver le fourrage.
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