La féverole repose sur un cycle long. Elle tardera à occuper la surface du sol. Aussi, pour partir sur de bonnes bases avec une culture de féverole, l’intervention de désherbage en prélevée reste obligatoire. Ce désherbage de la féverole se pratique au plus près du semis, sur un sol frais et avec des graines bien enterrées afin d’éviter tout symptôme de phytotoxicité.
Si le désherbage a dû être retardé et que les féveroles ont germé, il reste une possibilité, tant qu’elles sont encore recouvertes par au moins 2cm de terre. Il est en effet encore possible d’appliquer Challenge 600 seul ou associé à Prowl 400 / Baroud SC. Certaines associations permettent d’élargir le spectre d’efficacité du traitement.
En outre, le site internet de Terres Inovia propose quelques références.
La féverole supporte très bien le désherbage mécanique
Féverole et désherbage mécanique en plein font bon ménage. Une intervention est possible du stade 2 feuilles à la floraison. Le risque de casse des tiges augmentant néanmoins à partir du stade 7-8 feuilles. Les passages sont efficaces lorsque les adventices développent un faible système racinaire encore faible (stade « fil blanc »).
En termes d’outils, la herse étrille présente de bons résultats. C’est plutôt la herse qui est à privilégier par rapport à la houe rotative. Cette dernière se montre moins efficace. Néanmoins, son usage en sols limoneux valorisera sa fonction d’écroûteuse. Des conditions sèches, c’est à dire deux jours de beau temps avant et après le passage favorisent l’efficience du désherbage mécanique.
La post-levée, un complément possible en cas de forte infestation des dicotylédones
En traitement de rattrapage sur dicotylédones une fois la culture levée, seul le Corum peut-être utilisé. Sur fumeterres, chénopodes, crucifères dont repousses de colza, coquelicots et matricaires, il produit une action appréciable. Ce post-levée s’applique sur des adventices jeunes (de cotylédons à 2-3 feuilles) et à des doses de 0,8l/ha à 1,25l/ha selon l’infestation, toujours en association avec un adjuvant (Dash HC ou Actirob B). Le fractionnement est possible, sans dépasser la dose autorisée de 1,25l/ha. Il améliore l’action sur certaines adventices concurrentielles.
La gestion des graminées
Le contrôle des ray-grass, vulpins et folles avoines dans la féverole d’hiver nécessitera un traitement spécifique anti-graminée. Les herbicides de prélevée peuvent en effet présenter une action insuffisante. Il s’agît d’un traitement foliaire à appliquer sur des jeunes plantes (3 feuilles à début de tallage maximum).
En cas de soupçon de résistance des vulpins et ray-grass aux antigraminées foliaires de la famille des Fop et Dime, il est possible d’appliquer un Kerb Flo (propyzamide 400g/l) sur féverole d’hiver, entre les stades 2 à 4 feuilles et sur un sol humide.
Le désherbage mixte de la féverole démontre son efficacité
Lorsque l’enchaînement climatique s’y prête, l’association des actions chimique et mécanique constitue une vraie option. Des résultats montrent qu’un ou deux passages de herse étrille entre 2 et 7 feuilles complètent bien le désherbage Challenge 600 + Nirvana S réalisé à doses modulées (respectivement 1,5l/ha et 2l/ha) en prélevée.
Un semis de la féverole au monograine à grand écartement (45cm) ouvre l’opportunité de coupler deux passages localisés. Une pulvérisation sur le rang en herbisemis d’un produit de prélevée s’avère en effet complémentaire de l’emploi d’une bineuse par la suite pour gérer l’inter-rang.
Toutefois, l’introduction du désherbage mécanique est dépendante de la météo. Cette stratégie peut montrer des limites en année humide.
À lire aussi: