Le développement de l’autoconsommation collective d’électricité s’accélère
Depuis les premières opérations de ce type lancées sur l’hiver 2017-2018, quasiment 380 boucles fonctionnent dans le pays à la fin du premier trimestre 2024. Sous l’effet de la forte volatilité, beaucoup de ces initiatives ont surtout émergé ces derniers mois. C’est le cas d’une première opération où une cuma s’implique, dans le Sud-Ouest.
Bien que les opérations impliquant dix acteurs ou moins représentent 65 % des cas, une opération d’autoconsommation collective moyenne rassemble douze consommateurs et deux producteurs. Le cadre prévoit une limite de dimensionnement : « La puissance de production cumulée doit être inférieure à 3 MW », résume un guide pédagogique qu’Enedis propose sur son site. Géographiquement, les différentes entités doivent se situer dans un périmètre donné, pouvant parfois aller jusqu’à 20 km de distance entre les deux acteurs les plus éloignés.
La PMO encadre la boucle d’autoconsommation
Le dispositif implique en outre une personne morale organisatrice (PMO). Tous les producteurs et consommateurs sont associés au sein de cette entité en charge de la gestion de l’opération. La PMO assure la liaison avec Enedis par exemple. Elle définit la répartition de la distribution de l’énergie issue des installations concernées. « Une cuma peut tout à fait être la personne morale organisatrice », précise Mehdi Miftah, Chargé de mission Énergie de la fncuma. « Elle n’a même pas besoin d’être consommatrice ou productrice dans l’opération. Une condition est qu’en revanche elle regroupe bien l’ensemble des consommateurs et producteurs. »
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