Autoconsommation collective d’électricité : tous gagnants !

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Autoconsommation collective d’électricité : tous gagnants !

Grâce à l’autoconsommation collective, les uns vendent tout ou partie de leur production à leurs voisins impliqués tandis que ces derniers réduisent la quantité d’électricité qu’ils achètent au prix fort à leur fournisseur habituel.

Alors que l’autoconsommation d’électricité se démocratise, la voie collective ouvre de nouveaux potentiels pour valoriser l’énergie produite à proximité.

Les participants à une opération d’autoconsommation collective d’électricité ont à fixer le prix de vente du kilowattheure. Un des intérêts du dispositif est de ce fait que le producteur couvre mieux le coût de son installation. En même temps, le consommateur accède à un électron moins coûteux que celui qu’il achète à son fournisseur traditionnel. Car une marge réside entre une vente du kilowattheure qui s’établirait aux environs de dix cents et la valeur à laquelle le consommateur le rachète, parfois jusqu’à quarante ou cinquante cents. « Dans ces conditions, la valorisation en autoconsommation de l’électricité devient vite la solution privilégiée », introduit Nicolas Joffreau, interlocuteur territorial d’Enedis. Lors d’une intervention au Space, il détaille même une idée : Quand bien même le potentiel de production dépasse le besoin, cette hypothèse de l’autoconsommation reste crédible, grâce au collectif.

Le développement de l’autoconsommation collective d’électricité s’accélère

Depuis les premières opérations de ce type lancées sur l’hiver 2017-2018, quasiment 380 boucles fonctionnent dans le pays à la fin du premier trimestre 2024. Sous l’effet de la forte volatilité, beaucoup de ces initiatives ont surtout émergé ces derniers mois. C’est le cas d’une première opération où une cuma s’implique, dans le Sud-Ouest.

Bien que les opérations impliquant dix acteurs ou moins représentent 65 % des cas, une opération d’autoconsommation collective moyenne rassemble douze consommateurs et deux producteurs. Le cadre prévoit une limite de dimensionnement : « La puissance de production cumulée doit être inférieure à 3 MW », résume un guide pédagogique qu’Enedis propose sur son site. Géographiquement, les différentes entités doivent se situer dans un périmètre donné, pouvant parfois aller jusqu’à 20 km de distance entre les deux acteurs les plus éloignés.

La PMO encadre la boucle d’autoconsommation

Le dispositif implique en outre une personne morale organisatrice (PMO). Tous les producteurs et consommateurs sont associés au sein de cette entité en charge de la gestion de l’opération. La PMO assure la liaison avec Enedis par exemple. Elle définit la répartition de la distribution de l’énergie issue des installations concernées. « Une cuma peut tout à fait être la personne morale organisatrice », précise Mehdi Miftah, Chargé de mission Énergie de la fncuma. « Elle n’a même pas besoin d’être consommatrice ou productrice dans l’opération. Une condition est qu’en revanche elle regroupe bien l’ensemble des consommateurs et producteurs. »

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