La charrue déchaumeuse de la cuma Bio 35 sillonne environ 200 hectares par an. Sa zone s’étale sur le quart sud-est de l’Ille-et-Vilaine. A Noyal-Chatillon-sur-Seiche, Mathieu Clermont est un des agriculteurs qui la préfère à une charrue classique. Il témoigne : «Il est difficile de se passer de labour en agriculture biologique. Néanmoins, nous sommes sensibles à la vie du sol.»
La charrue déchaumeuse lui offre donc un compromis intéressant. « Elle permet de réduire la profondeur de labour ». Dans son champ ce jour-là, les socs ne creusent qu’une quinzaine de centimètres. Malgré cela, l’utilisateur constate que l’enfouissement les débris végétaux se fait « de manière tout à fait satisfaisante ».
Et Mathieu lui trouve encore toute une liste d’avantages : « Le débit de chantier est plus élevé qu’en labour classique. On dépense moins de carburant et un tracteur de 110 chevaux peut la mener ». Un calcul simple est parlant : réduire son labour d’1cm évite de déplacer environ 150 tonnes de terre par hectare.
Une charrue déchaumeuse soulevée par tous les adhérents
La charrue déchaumeuse choisie par la cuma est une charrue portée 7 corps de la marque espagnole Ovlac. Elle travaille hors-raies, ce qui réduit le tassement sous les roues, sur 2,80m à une vitesse de 7 ou 8km/h. Cela permet d’avoir un débit de chantier de 1,5 à 1,8ha/h environ. «
L’avantage est que tout le monde à la cuma peut la soulever avec son tracteur », explique Mathieu Clermont. Ce modèle ne pèse en effet qu’une tonne et demie. Des ailerons ont été ajoutés au-dessus des versoirs pour mieux enfouir les débris végétaux. Toujours au rayon des améliorations apportées à l’exemplaire de la cuma, des masses aident à conserver une profondeur de travail constante, même en terres dures.
A la cuma, la charrue déchaumeuse est utilisée en général sur sol travaillé. Par exemple, après le roulage du couvert et le passage du rotavator chez Mathieu, avec des résultats très satisfaisants. Elle semble aussi convenir pour détruire les couverts en direct comme une démonstration organisée sur le territoire l’avait déjà démontré en octobre dernier.
Enfin, certains l’utilisent directement pour casser les prairies. Dans cette situation, Mathieu recommande toutefois de commencer par un passage de Dynadrive, outil complémentaire qui a la capacité d’extirper les plantes avec leurs racines.
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