Le bien-être animal motive plusieurs changements qui impactent les élevages de monogastriques. Le 1er janvier 2022, doit marquer la fin de la castration à vif des porcelets. Pour continuer à castrer, les éleveurs et leurs salariés devront avoir adopté les nouveaux protocoles. Ces derniers impliquent de prendre en charge la douleur du porcelet. L’opérateur devra donc appliquer les protocoles d’anesthésie locale et analgésie prévus à cet effet. De plus, il sera titulaire d’une attestation nominative délivrée à l’issue d’un module de formation. Un centre de ressources qui regroupe les textes réglementaires précise également ces protocoles.
Bien-être animal en élevage
En 2022 également, œuf pondu en cage ne pourra plus rimer avec bâtiment neuf. En effet, un décret de mi-décembre dernier interdit la construction d’un bâtiment destiné à l’élevage en cages de poules pondeuses. La loi de 2018 a donc son décret d’application. Il précise que les travaux d’aménagement d’un bâtiment conduisant à l’extension de sa capacité d’accueil en cage sont également interdits.
Élevage bio
Au rayon bien-être animal, les éleveurs de bovin en agriculture biologique ont aussi leur dose d’évolution. Un nouveau règlement de la filière bio entre en vigueur. Et il envoie les bovins bio prendre le plein air. Par exemple, le texte prévoit que dès que les conditions le permettent, les bovins devront accéder au pâturage, y compris ceux en phase d’engraissement. Autre exemple avec les veaux bio abattus après 6 mois. Ils devront avoir pâturé au mois 30 jours et, d’autre part, avoir gambadé à l’extérieur avant l’âge de 6 semaines. Cette même actualisation des règles de l’élevage biologique restreint aussi la possibilité d’attache des bovins dans les bâtiments d’hivernage.
Vers des récoltes mieux assurées ?
Si les pulvérisateurs devront se mettre à l’heure de nuit pour certaines applications, le régime d’assurance des récoltes va aussi connaître une évolution, pour ce qui concerne les cultures. Très tôt dans son année 2022, le parlement se penchera en effet sur cette question des assurances de la production agricole.
En cette fin d’année, le gouvernement a déjà présenté son projet de réforme des outils de gestion des risques climatiques. Après ce premier exercice du Conseil des ministres, aux députés et sénateurs d’entrer en jeu pour arrêter les règles d’un dispositif dont le 1er janvier, 2023 cette fois, devrait être la date de mise en application.
À lire également dans la série «qu’est-ce qui change en 2022»:
Episode 1 : les revenus agricoles et la fiscalité
Episode 3 : l’emploi de salariés agricoles.
Episode 4 : la politique agricole.
Episode 5 : le matériel agricole.