Le ministère de l’Agriculture a annoncé lundi un « plan d’action » sur la bioéconomie destiné à valoriser la génération d’énergie en milieu rural et à utiliser les ressources agricoles, forestières, marines et aquacoles pour fabriquer « alimentation, énergies renouvelables et matériaux biosourcés ». Lors du Salon de l’Agriculture à Paris, le plan prévoyant une cinquantaine de mesures sur la bioéconomie a été présenté par le ministre Stéphane Travert afin de développer « l’économie du vivant », comme par exemple la production d’énergie à partir de biomasse ou la valorisation des déchets agricoles.
De nouvelles filières agricoles et forestières pourraient ainsi être créées, a souligné le ministre en ajoutant qu’un calendrier précis a été fixé pour chacun des 50 objectifs annoncés.
En outremer, une mesure prévoit la mise en place d’ici à 2020 de filières de « valorisation de la biomasse », par exemple autour des résidus de canne à sucre, pour alimenter des centrales électriques. En métropole, le plan prévoit le développement d’ici à 2020 d’une filière de valorisation des cuirs de veaux français afin d’améliorer la qualité et de relancer la filière, ainsi que la structuration d’une filière de valorisation de la laine et des peaux des ovins. Une autre mesure porte sur le renforcement des filières de valorisation des fibres et des co-produits végétaux, notamment via la paille de lin et de chanvre d’ici à 2020.
Bioéconomie : loi sur la transition écologique
Certaines mesures ont un caractère purement administratif comme la prise de décret d’application de la loi sur la transition écologique qui devrait être réalisée en 2018 afin de faciliter le recours systématique aux produits biosourcés dans les administrations et les organismes publics, hôpitaux, écoles.
Une autre mesure prévoit de « lever » dès 2018 les « freins réglementaires à la méthanisation agricole » dont le développement est entravé par « la complexité administrative » des procédures. Le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé jeudi dernier la mise en place d’un fonds de prêts sans garantie en faveur de la méthanisation agricole – production de gaz énergie à partir de déjections animales – à hauteur de 100 millions d’euros dans le cadre du volet agricole du Grand Plan d’investissement.
Il a aussi souligné que la production d’énergies renouvelables à travers la production d’électricité, de biocarburants, ou de biogaz représentait des compléments de revenu pour plus de 50.000 exploitants agricoles. Dans cet inventaire, le ministre Stéphane Travert a aussi exprimé son souhait que « les jeux Olympiques 2024 soient l’occasion de mettre en avant ces filières (…), par exemple, par l’utilisation de matériaux biosourcés (bois, béton de chanvre, isolants en fibres de lin et chanvre..) pour la construction du village olympique ».
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