Après avoir battu plus de 300ha sur les 750ha à réaliser le bilan de la moisson 2022 dans le Tarn est assez triste. «C’est une année de merde. C’est comme en 2003. Il a fait très sec en juin et tous les cycles ont été raccourcis. Nous avons 15 jours, voire 3 semaines d’avance. C’est la première fois que l’on va avoir fini la moisson au 10 juillet» déplore Alexis Lescure-Rous.
Une moisson 2022 dans le Tarn à 10q/ha?
«Les rendements en blé dur sont compris entre 35 et 60 quintaux. Les poids spécifique entre 13 et 14,5. Ensuite, la moyenne en blé tendre est à 40 quintaux, avec des PS de 70 à 78. En revanche, en colza ce n’est pas la catastrophe, avec 30 quintaux de moyenne. La parcelle sur laquelle nous sommes actuellement tourne à 10 quintaux par hectare. Enfin, la luzerne semée en association avec de l’orge est presque cramée».
A une trentaine de kilomètre en Haute Garonne, au Gaec Du Violon le constat est le même. Les rendements sont vraiment hétérogènes et la qualité fluctue. «Ca va être une année moyenne. Il a vraiment manqué d’eau».
GNR
Et le prix du GNR ? «On fait tout notre possible pour réduire la consommation de la machine explique Alexis. Nous avons changé les couteaux du broyeur et tous les doigts de section de la coupe. Je pense que l’on gagne 1,5 litres à l’hectare. Sur 750ha c’est toujours ça de pris. En outre, nous essayons de ne pas trop broyer la paille. Nous nettoyons tous les filtres quotidiennement. Enfin, nous essayons de gratter partout, la machine consomme en moyenne 600 litres par jour».
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