Installé à Bergheim, en Alsace, Jean-Luc Andres (président de la cuma Cep de Vigne) a testé pendant une semaine un tracteur Fendt 210V Vario de dernière génération, équipé système de guidage inter-rangs par ultrasons. L’objectif? Se dégager de la conduite pour se concentrer sur le travail de l’outil inter-ceps.
Pour en savoir plus : [Essai guidage Reichhardt] L’électronique prend le volant… Sans GPS !
Utilisateur au quotidien d’un modèle de génération Stage IIIa (Tier 3) acheté en 2016, Jean-Luc Andres nous donne également son avis sur le Fendt 210V Vario cuvé 2018.
Un environnement familier et accueillant
Une chose est sûre, Jean-Luc Andres n’est pas perdu en montant à bord. L’environnement est familier et il apprécie d’emblée «l’accessibilité au poste de conduite grâce au plancher plat, l’espace offert par la cabine et l’ergonomie des commandes». L’interrupteur permettant de passer du mode de gestion de l’avancement à la pédale, à celui au joystick, a notamment retenu son attention.
Autre équipement qui facilite la vie à bord: la direction à amplification variable VarioActive. «C’est le top pour manœuvrer en bout de rang, avec seulement un tour de volant pour passer des roues droites au braquage maximum. La nouvelle direction garde aussi très bien le cap, il n’y a pas de flottement.»
Puissance suffisante et bien gérée
Sous le capot, le moteur 3 cylindres Agco Power de 3,3 litres de cylindrée est désormais équipé d’un Doc et d’une vanne EGR (normes antipollution obligent). La puissance développée atteint 104 ch à 2100 tr/min (normes Ece R120), «suffisant même pour les travaux dans les vignes vallonnées. Le système de gestion TMS fonctionne très bien, on dépasse rarement les 1300-1400 tr/min au travail».
Une bonne gestion de la puissance délivrée qui impacte favorablement les consommations relevées lors de l’essai: de 3,3 à 3,6 l/h au travail du sol léger (outil Actisol visible dans la vidéo).
En revanche, cette application des normes antipollution Stage IIIb engendre l’arrivée d’un pot d’échappement plus volumineux que sur la génération précédente, «on perd un peu de visibilité et le gabarit prend de l’embonpoint. Il peut y avoir un risque de frotter la végétation et de l’abîmer par la chaleur», note le viticulteur.
Ce tracteur est par ailleurs doté d’un ventilateur à fonctionnement réversible pour faciliter le dégagement des débris végétaux en bout de rang. Il offre deux modes de déclenchement: manuel (via une commande en cabine) ou automatique (fréquence de déclenchement paramétrable).
Bien choisir son pont avant
Enfin, concernant les griefs de ce tracteur viticole Fendt, Jean-Luc Andres a été déçu par le nouveau pont avant étroit. Proposé en option, «il ne permet pas de braquer aussi bien que le pont avant standard de mon tracteur de 2016 (la version standard est commune aux deux générations). Là où il me faut habituellement une manœuvre en bout de rang, il en faut souvent deux avec le nouveau».
Contacté suite à cet essai, Fendt France précise que la différence d’angle de braquage observée s’explique d’une part, par un empattement légèrement plus long sur la génération Stage IIIb et d’autre part, par un probable mauvais réglage des butées supplémentaires en amont de l’essai. Précisons que lors de ce test, le Fendt 210V Vario était chaussé de pneumatiques Cultor AS-Agri 10 7.5L R15 à l’avant et en Trelleborg TM600 280/85 R24 à l’arrière.
En revanche, Jean-Luc Andres a été convaincu par la qualité de suspension de ce pont avant, «les irrégularités dans l’inter-rang sont remarquablement filtrées, ce qui doit aussi jouer sur cette facilité à conserver le cap».
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