De nouvelles aides pour réduire les phytos

Partager sur

De nouvelles aides pour réduire les phytos

Pour en mettre moins, plus du tout, ou mieux (photo Evrard).

FranceAgriMer déploie 47 millions d’euros d’aides à l’investissement pour soutenir la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires.

[Mise à jour 13 juin] Cette ligne de crédit est épuisée.

FranceAgriMer déploie de nouvelles aides à l’investissement «pour des matériels concourant à la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et contribuant à la transition agro-écologique». Il s’agit donc soit de remplacer les produits chimiques, soit de mieux les employer. L’Etat y consacre une enveloppe totale de 47 millions d’euros, ouverte aux particuliers, ETA, cuma, etc. Les demandeurs peuvent déposer leur dossier dès maintenant, et jusqu’au 31 décembre. Mais ce sera « premier arrivé, premier servi » !

Un bonus d’aides à l’investissement de 10 % pour les cuma

Selon la catégorie d’équipement, l’aide représente 20 %, 30 % ou 40 % de l’investissement. Un bonus de 10 % s’ajoute pour les jeunes, les cuma, le membres d’une organisation de producteurs ou d’une coop, et les producteurs sous label bio ou HVE. Les collectifs bénéficient par ailleurs d’un plafond de dépense doublé, 600 000 € au lieu de 300 000 €. Tout est détaillé ici.

Les équipements aidés à 20 %

La catégorie des équipements aidés à 20 % comprend des outils comme : sarcleuse, scalpeur, rouleau à couverts, strip-till. Mais aussi les buses à réduction de dérive et pulvérisateurs avec panneaux récupérateurs ou flux tangentiel. Enfin, on y trouve des équipements pour le stockage des pommes de terre et des céréales.

Les équipements aidés à 30 %

Des aides à l’investissement de 30 % s’appliquent aux pailleuses et mulcheuses pour cultures, et aux pulvérisateurs labellisés « Performance Pulvé ».

Les équipements aidés à 30 %

Enfin, le taux de 40 % cible une longue liste de catégories de matériels de désherbage et de défanage mécanique ou thermique, pour tous types de cultures. On y compte même les robots. Autres cibles : les équipement de guidage de précision, récupérateurs de menues pailles, aspirateurs à ravageurs, effaroucheurs, etc. Côté pulvérisation. Le taux de 40 % s’applique aux rampes de traitement ultra-localisé, à la reconnaissance d’adventices, buses PWM, capteurs de végétation, etc.

Pas d’encouragement à la mécanisation raisonnée

On remarquera que l’Etat n’a pas encore intégré la notion de mécanisation raisonnée. Ces aides à l’investissement oublient l’appel à la prestation ou la location, qui seraient peut-être plus économiques pour les exploitations comme pour l’argent du contribuable. Ainsi, une partie des constructeurs de robots ne cherchent plus aujourd’hui à vendre des machines aux agriculteurs, mais un service. Tant pis, leurs clients passeront à côté des aides !

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com.