Certes, les aides aux investissements aux « premiers arrivés, premiers servis » ne s’adressent pas aux cuma, surtout lorsque les enveloppes nationales sont dérisoires. Certaines cuma ont cependant pu tirer leur épingle du jeu avec des investissements prévus mais non réalisés. Mais pour beaucoup, le temps de se réunir et de faire éditer les devis, les programmes étaient clos !
Un nouveau plan régional pour les aides
Heureusement, des aides sont mises en place sur la durée dans le cadre d’un appel à projet annuel et selon des critères de sélection. Dans le nouveau contrat de plan de la région, les cuma sont prioritaires après les JA. Prenons l’exemple d’une herse étrille d’une valeur de 15 000 € éligible dans le nouveau contrat de plan à hauteur de 50 % d’aide en zone de montagne. À titre individuel, on amortira la subvention dans son intégralité, alors qu’en cuma une loi oblige à garder 50 % de cette aide dans un compte subvention indisponible, qui sert au fonds de roulement de la structure. On amortira l’autre moitié de la subvention, comme la durée d’amortissement, et cela permettra de réduire le coût d’utilisation pour les adhérents.
En cuma, on l’amortira sur 7 ans et quatre exploitations l’utiliseront. En individuel, l’utilisation sera moindre et l’on peut donc pousser l’amortissement sur 9 ans. Les valeurs résiduelles estimées sont de : 35,4 % en cuma au bout de 7 ans et de 26 % en individuel au bout des 9 ans. Les taux d’intérêt sont de 4 % dans les deux cas. Il est tenu compte d’un montant moyen d’intérêt dans les deux cas. Les charges fixes à l’année s’éléveront à 1 411 € en individuel et à 1 712 € en cuma.
Des aides aux investissements pas forcément plus intéressantes
Il faudra déduire de ces charges 833 € de subvention en individuel et 535 € en cuma. Il reste donc à la charge de l’exploitation individuelle 578 € par an pendant 9 ans, alors que les quatre exploitations en cuma devront supporter une facture de 294 € pendant 7 ans. En cuma les adhérents réalisent par conséquent une économie de 284 € par an et de 3 144 € sur la durée d’amortissement de la herse étrille. Alors oui, crions-le haut et fort: même avec des aides, l’investissement individuel coûte toujours plus cher. Au niveau économique la cuma reste le moyen le plus efficace pour un bon nombre d’équipements ! Mais alors, pourquoi toutes les exploitations de la région ne sont-elles pas en cuma ? C’est un autre débat…
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