Agritechnica : la fin du modèle unique dans les matériels

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Agritechnica : la fin du modèle unique dans les matériels

usine Claas

L’édition 2023 du salon Agritechnica qui se prépare laisse entrevoir de nombreuses nouveautés qui vont améliorer le confort, les performances et la précision des matériels agricoles. Mais, d’abord, la question de la motorisation semble au cœur des changements qui se dessinent dans les bureaux d’études, avec des solutions diverses allant de l’électrique au biométhane. Un tableau hybride nous attend, sans réponse unique.

Les constructeurs commencent à dévoiler les nouveautés qu’ils lanceront à l’Agritechnica. La rédaction d’Entraid’en présente ici une synthèse subjective, en essayant d’y repérer des tendances. Ce salon aura lieu du dimanche 12 au jeudi 18 novembre, à Hanovre (Allemagne). Il accueillera 2 600 exposants, répartis dans 24 halls, soit pas loin de 41 ha couverts ! De quoi y passer de longues heures. Les organisateurs l’ont voulu tourné vers les préoccupations du moment sur la planète, avec le mot d’ordre « green productivity ». À noter : la journée du 14 novembre est spécialement dédiée au public français, qui bénéficiera d’une entrée gratuite et d’un accueil francophone. Faute de passer la frontière dans quelques semaines, il lui faudra attendre le Sima 2024, prévu du 24 au 27 novembre à Paris Nord Villepinte.

18 médailles à Hanovre

Le jury de l’Agritechnica a décerné une médaille d’or et dix-sept d’argent aux équipements les plus innovants. L’or va à une moissonneuse New Holland reconfigurée pour accroître encore la capacité sans dépasser le gabarit routier. Au sein des autres, on relève deux grandes tendances. Premièrement une recherche d’alternatives au carburant diesel : un tracteur New Holland au gaz vert, un Steyr hybride et un autre New Holland mais cette fois électrique.

Deuxièmement la confirmation d’un mouvement continu vers plus de précision et d’automatismes : épandage de lisier ou d’engrais minéral, chez Zuhnhammer et Amazone, analyses de sol chez Precision Farming, contrôle des outils portés chez Claas, des conditionneurs chez Fendt ou des coupes de moissonneuse chez Case IH. Chacun peut y trouver une réponse à ses préoccupations. Mais il se confirme que la course au carburant du futur anime les constructeurs. Déjà, au Sima 2022, New Holland et Bennamann recevaient une médaille pour un tracteur au biogaz.

La France aime les matériels allemands

À cette période où l’actualité technique dirige nos yeux de l’autre côté du Rhin, il est intéressant de rappeler que la France et l’Allemagne constituent deux grands pays agricoles en Europe. Il apparaît toutefois que le premier compte plus d’exploitations, 300 000 contre 180 000, et que son agriculture produit plus, 97 milliards d’euros contre 75. En revanche, la filière agroéquipement est nettement plus puissante en Allemagne, réalisant un chiffre d’affaires 50 % plus élevé et employant 50 % de personnes en plus. Et la balance commerciale s’avère clairement déséquilibrée pour la France. Quand celle-ci vend à peine 800 millions d’euros de matériel agricole à ses chers voisins, ceux-ci lui en fournissent le triple. Schématiquement, les agriculteurs français produisent beaucoup de grains, fruits, légumes et denrées animales, mais avec des matériels allemands.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com.

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