L’agriculture pas concernée par les restrictions d’activité

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L’agriculture pas concernée par les restrictions d’activité

Il n'y a pas que les supermarchés qui sont impactés par l'obligation de fournir de l'alimentation.

L'alimentation des populations confinées étant une "priorité absolue", l'activité agricole n'est "pas concernée par les restrictions d'activité" liées à lutte contre le coronavirus, a indiqué le syndicat agricole FNSEA mardi.

Alors que nombre d’usines, d’entreprises et de bureaux arrêtent leurs activités en cascade pour limiter la propagation du virus Covid-19, il est « confirmé que les activités agricoles ne sont pas concernées par les restrictions d’activité », a indiqué la FNSEA « après échange avec le ministre de l’Agriculture ».

« Dans ce moment difficile pour l’ensemble des Français, la fourniture de produits agricoles et alimentaires est en effet une priorité absolue », indique le communiqué de la première fédération d’exploitants agricoles.

« Travaillant avec du vivant, les agriculteurs et acteurs du secteur agricole » se posaient « de très nombreuses questions sur les conséquences des nouvelles mesures, en raison du caractère biologique et du lien au climat » de leurs activités. Ils « pourront poursuivre leur activité, qui ne peut être réalisée en télétravail, à condition de respecter les gestes barrières à la transmission du virus de manière stricte, ainsi que les formalités administratives nécessaires à la circulation des personnes ».

Même son de cloche du côté des 2.300 coopératives agricoles de France, qui produisent 40% de l’agroalimentaire vendu en grande distribution, soit une marque sur trois environ.

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« Nous mettons l’accent sur la fabrication des grandes séries de produits pour répondre à la demande des consommateurs », a déclaré à l’AFP Dominique Chargé, qui pilote le regroupement de ces coopératives.

« Dans certaines entreprises, on a une hausse de commandes de plus de 30% par rapport à la normale, ce qui est normal car il y a un déplacement de la consommation vers les grandes surfaces au lieu du secteur des cantines et de la restauration », a-t-il dit.

Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a martelé mardi soir qu' »il n’y a pas de risque de pénurie ». Sur France Info, il a appelé le consommateur français à « la sérénité » et à « faire ses courses comme d’habitude, pour deux jours, pour trois jours ».

Il a appelé les consommateurs à acheter « des produits frais », alors que de nombreux citoyens français se sont rués sur des produits secs faciles à conserver, comme les pâtes, par crainte de problèmes d’approvisionnement à cause du coronavirus. « Les pêcheurs sont en grande difficulté, on n’exporte plus en Italie, en Espagne, il faut manger du poisson, il faut manger de la viande, il faut manger des protéines, il faut manger des légumes, des légumineuses », a-t-il dit.

La FNSEA appelle le gouvernement à « porter un regard spécifique sur la poursuite de l’activité agricole qui va nécessiter l’embauche de nombreux salariés, alors que les travaux des champs et les premières récoltes débutent ».

« A l’heure des fermetures de frontières, des mesures d’incitation à l’emploi et des assouplissements administratifs en agriculture sont nécessaires et urgentes », estime le syndicat, en soulignant les difficultés déjà ressenties par tout le secteur horticole (fleurs, pépinières) non alimentaire et lourdement pénalisé par les arrêts d’activité.

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