Certes, il faut circuler le moins possible et réduire les contacts humains. Néanmoins, les réparateurs de matériels agricoles ont toujours le droit de travailler. L’arrêté du 15 mars 2020 le disait clairement: les établissements ayant pour activité « Entretien et réparation de véhicules automobiles, de véhicules, engins et matériels agricoles » peuvent continuer à recevoir du public. Le décret du 16 mars a restreint fortement les déplacements. Il semble laisser la porte ouverte à la réparation et à la recherche de pièces : « 1° Trajets entre le domicile et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle et déplacements professionnels insusceptibles d’être différés ; 2° Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle ». Mais des salariés de concession refusent aujourd’hui de se déplacer, ce qu’on peut difficilement leur reprocher, mettant leur employeur dans le doute juridique.
Livraison dans la cour
En pratique, l’activité continuait lundi, mais sans contacts humain. Tonon (John Deere) demandait par exemple à ses clients de le contacter uniquement par téléphone ou e-mail, et mettra les pièces commandées à disposition dans la cour de l’établissement. Les matériels à réparer seront également déposés, mais en restant à distance de son interlocuteur. Enfin, Tonon annoncait continuer les dépannages urgents.
Chez Kub 89 (Kubota), le son de cloche est similaire, seulement l’e-mail et le téléphone : « Notre service Atelier continuera ses activités mais sera totalement interdit au public (…) la santé de tous passe en priorité, que ce soit celle de notre personnel comme la vôtre».
A lire également : Le Dossier spécial Coronovirus d’Entraid