Au-delà de son rôle fondateur du partage d’outils, la cuma est un lieu qui rompt l’isolement des agriculteurs. C’est l’un des premiers où les difficultés économiques, psychologiques… peuvent s’exprimer, être détectées. «Face aux situations de mal-être, les psychologues ont mis en avant le rôle des réseaux et des groupes. C’est important que les groupes se retrouvent quand quelque chose ne va pas», rappelle Marc Auréjac, directeur adjoint de l’Union des cuma.
Des solutions en cuma, de la détection aussi
A l’assemblée générale de la section 44, l’équipe déroule ses actions au service des cuma. Avec des journées de démonstrations, des formations, pour professionnaliser les processus d’investissement par exemple, elle apporte un soutien sur les plans techniques, économiques, organisationnels.
L’organisation fédérative s’implique donc aussi dans la détection des situations de mal-être. Le directeur adjoint est l’un des deux interlocuteurs formés dans le département pour accompagner les responsables de cuma dans un rôle de sentinelle peu évident à porter. «Quand un président de cuma entend des propos inquiétants de la part d’un adhérent, il ne faut pas qu’il reste lui-même tout seul avec ça!, assène Anne Marquet, animatrice de la fédération. N’hésitez pas à nous appeler!»
Investir dans la matière grise
En dehors de cette initiative remarquable, la section se concentre toujours sur l’évolution des groupes. Son président, Christian Pipaud, salue ainsi la réussite des accompagnements DiNA cuma. «On remarque souvent, lorsqu’un DiNA cuma est engagé, que des choses se mettent en place dans la cuma tout autour du projet», preuve que les responsables ont besoin de temps et d’accompagnement pour faire vivre des cuma dynamiques. «Investir dans la matière grise, c’est de plus en plus nécessaire!»
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