Agri-sentinelles ouvre sa boîte à outils contre le mal-être

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Agri-sentinelles ouvre sa boîte à outils contre le mal-être

Le réseau agri-sentinelles entend créer des synergies dans le monde agricole contre les difficultés psycho-sociales.

Avec la mise en ligne d’un site internet, le réseau agri-sentinelles dévoile un outil pour aider les ‘sentinelles’ qui détectent le mal-être et les difficultés psycho-sociales dans les fermes qu’ils accompagnent à gérer ces situations.

Ils sont inséminateurs, vétérinaires, agents d’organismes de conseil en élevage, ou simplement voisins. « Tout le monde est concerné », assène Delphine Neumeister (Idele) à l’occasion du lancement du site internet réseau-agri-sentinelles.fr. « On parle d’un suicide tous les deux jours, voire un tous les jours… ». La situation est comparable à ce que connait « la police ou l’enseignement ». Tous ces acteurs qui interviennent régulièrement dans les élevages sont parfois amenés à rencontrer le mal-être et les signes de difficultés, voire précurseurs de ces drames agricoles. « Le réseau agri-sentinelles poursuit trois principaux buts : mieux former ces sentinelles, les faire se rencontrer pour du partage d’expérience et faciliter l’accès aux dispositifs d’aides » existants avec les MSA, chambres d’agriculture, DDT ou associations (du type Solidarité paysan). « Grâce à ce répertoire, un technicien qui côtoie un agriculteur en détresse peut lui communiquer ces contacts et l’inciter à les appeler afin de bénéficier d’un accompagnement adapté. »

mal-être agricole

Dans tous les départements, au moins un professionnel de l’accompagnement des agriculteurs en difficulté est identifié sur un site en accès libre et gratuit.

Agir contre le mal-être des individus est l’affaire de tous

La première action du réseau lancé au Space 2018 aura été de répertorier les acteurs impliqués dans la prévention des risques psychosociaux ainsi que les dispositifs existants. Le site présenté un an plus tard en présente le résultat cartographié. Il est un vecteur pour permettre aux sentinelles de s’identifier et manifester leur intérêt pour intégrer la démarche. « Nous comptons ensuite sur les organismes qui les emploient pour permettre que les sentinelles se forment », poursuit Delphine Neumeister en insistant sur le caractère de volontariat de la démarche. Les formations nécessaires concernent l’écoute et le repérage des agriculteurs en difficultés ou la communication à adopter. L’offre intègre aussi des éléments grâce auxquels les sentinelles apprendront à « savoir se protéger » du caractère contagieux de la détresse.

Retrouvez le site du réseau agri-sentinelles.

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Note : Le réseau résulte d’un projet Casdar impliquant Coop de France, Allice et Idele.

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