Des dynamiques sécurisées

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Des dynamiques sécurisées

Frédéric Duval est animateur référent Médiation. Sur un an, quatorze cuma l'ont sollicité pour une résolution de conflit.

Avant de lancer ses 80 adhérentes représentées sur le thème des charges de mécanisation et des stratégies d’équipement, l’UCPDL revenait sur quelques actions de son rapport d’activités. L’assemblée générale du 6 février 2025 présentait ainsi les fruits intéressants de nouvelles propositions d’accompagnement des cuma.

De la pertinence des yeux qui viennent de l’extérieur. Que leur volume d’activité se compte avec cinq ou sept chiffres, les cuma trouvent dans le catalogue de l’Union des cuma des Pays de la Loire de quoi avancer dans une relative sérénité. En AG début février 2025, la structure mettait notamment en avant son contrat Cadre, qui consiste à accompagner les responsables, avec l’intervention régulière d’un animateur dédié. La cuma de l’Union (Guéméné-Penfao, 44) témoigne : Au fil de regroupements et de recrutements, elle en arrive à une équipe comptant jusqu’à huit salariés. Solution face au besoin de structuration d’une coopérative de cette ampleur, « l’embauche d’un directeur nous paraissait compliquée à se concrétiser », se souvient Yoann David. Le contrat Cadre qui se mettait en place était une alternative qui a convaincu. Retour sur l’accompagnement des cuma de l’Union des Pays de la Loire.

De l’accompagnement organisationnel au long cours…

Le président poursuit : « Chez nous, il y a par exemple un volet sur la main d’œuvre. Bénédicte est désormais présente aux entretiens annuels de nos salariés. » Bien que la cuma guéménenne en réalisait auparavant, Yoann David reconnait : « Ce n’était pas toujours dans les temps. D’autre part, nous avons un lien direct avec les salariés. Il y avait un biais. »

Le contrat cadre de l'Union des cuma

Bénédicte Rousvoal, animatrice de l’UCDPL, accompagne les administrateurs de la cuma de l’Union. Le président Yoann David résume : « Je constate qu’à une période où j’ai dû être absent, avec le soutien de Bénédicte, le reste de l’équipe s’est très bien débrouillée sans moi. »

Bénédicte Rousvoal, anime aussi l’ensemble des réunions du conseil d’administration de la cuma. « D’une part, le calendrier est déterminé pour l’année », explique-t-elle tandis que le président met en avant un gain sur l’efficacité de ces séances collectives.

« Avant, la programmation et la préparation des conseils n’étaient pas toujours rigoureuses. Or quand c’est comme ça, c’est sûr que ça ne peut pas bien se passer. Maintenant, les comptes-rendus sont précis. Ils indiquent qui doit avoir fait quoi avant la prochaine fois. » La cuma avance !

… À l’intervention ponctuelle sur la prospective

C’est aussi le cas dans le secteur de Saumur (49) : « On sent aujourd’hui que ça bouge à la cuma de Meugon ! » résume Emmanuelle Grimaud. Un jour d’assemblée générale, l’animatrice de l’Union des cuma était intervenue à la demande des responsables. « Pendant deux heures, chacun a eu à évoquer les évolutions sur son exploitation. Puis, nous avons imaginé les impacts sur la cuma, avant de construire un projet en adéquation », retracent les représentants de la cuma d’une vingtaine d’adhérents.

@Sur la base de cette animation ponctuelle sur la prospective, la coopérative du Saumurois a enclenché des actions. « Avec un questionnaire en ligne, nous avons identifié qu’en cumulant le besoin de main d’œuvre sur les exploitations adhérentes, nous arrivons à 3,8 ETP », relèvent les dirigeants de la cuma de Meugon.

Intervention sur le projet prospectif

Emmanuelle Grimaud, animatrice dans le Maine-et-Loire, est intervenue à la cuma de Meugon. Matthieu Girard (vice-président) et Guillaume Cosneau (trésorier adjoint) témoignaient des bénéfices de la séance prospective.

Et s’ils ont encore quelques étapes à réussir avant de concrétiser l’éventuel aboutissement, ils saluent déjà l’efficacité de la méthode. « Nous avions déjà tenté de faire cet exercice une fois. Mais c’était entre nous. Sans une personne neutre pour structurer, animer et écouter tous les adhérents, rien n’était ressorti. »

Jusqu’à de la médiation

Entre adhérents, avec des responsables, le président, ou encore qu’il implique un salarié… « Les conflits ça arrive souvent », pose pour sa part Frédéric Duval en préambule de sa présentation du service de médiation. Le groupe peut trouver des solutions, pourquoi pas avec un animateur généraliste, « tant que l’opposition se concentre sur un fait. »

En revanche, si le conflit passe à un autre niveau, c’est plus délicat. « Quand on m’appelle, c’est qu’il y a eu un événement, un coup de théâtre », poursuit l’animateur référent médiation. Avec une écoute impartiale et confidentielle de toutes les parties, la médiation cherchera à restaurer de la communication : « L’objectif est d’accompagner la désescalade, avant le point de non-retour dans les relations. »

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