Pour la France, la cartographie actuelle comprend 10.400 communes, selon le sénateur PRG du Tarn-et-Garonne Yvon Collin, selon lequel le nouveau document « ferait sortir plusieurs centaines » de communes de ce zonage, rendant ainsi les agriculteurs de ces communes inéligibles aux aides qu’ils perçoivent depuis 1970. Le sénateur, qui a rappelé la crise aigüe frappant les agriculteurs français, a estimé que « la réforme de la PAC ne doit pas remettre en cause les instruments qui soutiennent des territoires impactés par des handicaps naturels ». « La France avait obtenu qu’on se réserve 10% supplémentaires de surfaces pour pouvoir traiter sur d’autres critères les zones défavorisées simples », a répondu Stéphane Le Foll.
Selon le ministre de l’Agriculture, les discussions en cours « visent à corriger un certain nombre d’éléments et faire en sorte que d’autres communes qui ont pu être retirées des zones défavorisées simples y retournent ». « Une condition », toutefois, à ces ajustements, « c’est qu’on soit capable de dire sur quels critères on remet ces communes, c’est ça le débat qui est engagé », a déclaré M. Le Foll. « 10% de la surface en supplément, alors qu’on a perdu 5% avec la nouvelle carte: on doit trouver des solutions ensemble, c’est l’objectif de la discussion qui est engagée« . « Comme à chaque fois qu’on a des modifications, il y a des communes qui entrent dans les zones défavorisées simples et d’autres qui en sortent », a déclaré M. Le Foll, qui a rappelé que les critères qui s’appliquaient jusque-là avaient été mis en place en 1970 et qu' »il était nécessaire de les revoir ».
Paris, 8 nov 2016 (AFP)