Le millésime 2017, victime d’un gel historique, accusait une chute en volume de 39% sur 2016, à 3,5 millions d’hectolitres. La récolte 2018 devrait « renouer avec des volumes plus proches de la moyenne décennale », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
« On est quand même sur des volumes moyens, sans plus, et on aurait aimé produire un peu plus pour augmenter nos stocks et avoir des disponibilités pour l’avenir », a regretté le patron du CIVB.
Cette année, les effets des épisodes de grêle en avril et juillet ayant impacté 10.000 hectares, les conséquences d’un mildiou « particulièrement virulent » avec une épidémie d’une ampleur inédite en France depuis 50 ans, ont toutefois été compensés par une météo estivale (août, septembre) et même début octobre « très favorable à une bonne maturation », selon Alain Sichel.
Il prédit « un très bon millésime 2018, très aromatique », comme l’atteste « la qualité des premiers jus ».
Côté ventes, la commercialisation des vins de Bordeaux a été directement impactée par la récolte historiquement faible du millésime 2017 et donc par le manque de disponibilité.
La France est le premier marché concerné par ce repli. Sur un an (de juillet 2017 à juillet 2018) les vins de Bordeaux accusent une baisse de 5% (comparé à la même période 2016/2017) des volumes vendus avec 155 millions de bouteilles pour une valeur de 875 millions d’euros (-1%).
Et ce, malgré une forte poussée des Crémants de Bordeaux « qui battent tous les records de vente », selon le CIVB, avec 1,1 million de bouteilles vendues en grandes surfaces, soit un bond de 29% en volume pour un chiffre d’affaires de 5,9 millions d’euros en hausse de 35%.
Les exportations résistent relativement bien avec une quasi stabilité des volumes (-1%), et même une augmentation (+9%) du chiffre d’affaires, selon ces données arrêtées à fin juillet 2018.
Sur 12 mois, les exportations s’établissent à 2,1 millions d’hectolitres (282 millions de bouteilles) pour une valeur de 2,1 milliards d’euros.
Le volume des exportations dans l’UE est quasi stable (+1%), avec une poussée de 11% au Royaume Uni (+17% en valeur) et de 8% vers l’Allemagne (+27% en valeur).
A noter toutefois un recul de 3% des volumes exportés hors UE, avec un total de 1,4 million d’hectolitres (188 millions de bouteilles) pour une valeur globale en hausse de 6% à 1,53 milliard d’euros.
La baisse des volumes est liée à un ralentissement sensible (-11%) des livraisons vers la Chine (551.000 hl), les prix ayant été poussés à la hausse par un euro plus cher. La Chine a généré un chiffre d’affaires de 377 millions d’euros.